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Chapitre Trois

Saül : l’insuffisance de la religion

Pourquoi les enfants d’Israël ont-ils demandé un roi à Samuel? C’est parce qu’ils désiraient avoir quelqu’un dans leur existence sur qui ils pouvaient compter, autre que Dieu. Nous aimons tous avoir quelque chose sur lequel nous pouvons nous appuyer, quelque chose qui nous procure une certaine sécurité. Une jeune personne pourrait se fier à un diplôme obtenu d’une certaine université. Une personne plus âgée pourrait se fier à un certain montant d’argent dans un compte de retraite. Un bon nombre de choses différentes deviennent des «rois» auxquels les gens se fient pour se protéger contre des moments difficiles. Même dans la vie de l’église, il se peut que nous recherchions un tel roi à la place du Seigneur.

Certains pourraient soutenir que le Seigneur nous a donné des dirigeants. Oui, le Seigneur nous fournit des saints plus matures qui sont capables de prendre soin des frères et des sœurs dans la vie de l’église, mais si le Seigneur est miséricordieux, Il ne nous permettra de dépendre d’aucune personne ni de chose autre que Lui-même.

Les principes d’opération de Saül provenant de la religion

Saül était très bon à bien des égards. Il a pourtant manqué de satisfaire Dieu parce qu’il a opéré en tant que quelqu’un dans la religion. Il n’était pas méchant; c’était sa «religiosité» qui lui a fait perdre sa valeur aux yeux du Seigneur. Considérons comment il en était ainsi.

Au nom de Jéhovah, il s’est efforcé en lui-même de satisfaire les besoins de l’homme

Les Israélites croyaient qu’ils avaient besoin d’un roi, en tant que nation, et ils ont donc demandé à Samuel de leur choisir un roi parmi eux. Le Seigneur a consenti à leur donner un roi, et Saül a été choisi et oint. (1Sam. 10 :1).

Pauvre Saül! Si seulement le peuple n’avait pas demandé de roi, Saül aurait pu vivre une vie heureuse et pleine de succès. Au lieu de cela, depuis plus de trois mille ans, il a la réputation d’un «mauvais roi,» par rapport à celle de David d’un «bon roi.» Pourtant ceux qui pensent que Saül était mauvais ou méchant n’ont probablement jamais lu le récit dans la Bible, car dans la Bible nous pouvons voir que Saül était en fait une assez bonne personne. Peut-être nous souvenons-nous de la façon dont il a pourchassé David afin de le tuer, mais aussi devons-nous nous souvenir de la manière dont Saül a reçu un cœur nouveau au moment où il a été oint, de la manière dont l’Esprit est descendu sur lui, et de la manière dont il a combattu vaillamment contre les ennemis d’Israël. Il n’était pas une personne terrible mais sa fin était triste. Comment se fait-il qu’il ait manqué de satisfaire le cœur de Dieu?

Un roi centré sur les besoins de l’homme plutôt que sur le cœur de Dieu

Saül lui-même a été fait roi parce que le peuple croyait qu’il en voulait un. Ce n’est pas Dieu qui a initié cette requête. Samuel avait désigné ses fils comme gouverneurs, mais ils n’ont pas bien gouverné. Donc le peuple n’était pas satisfait avec eux et désirait un roi. Il en avait assez de quatre cent cinquante ans de direction inconsistante. Il voyait comment les nations autour de lui étaient gouvernées par une lignée des rois prévisibles et stables. En effet, si l’existence du peuple d’Israël sous les juges est comparée avec ce qu’il a expérimenté en Égypte, plusieurs pourraient croire qu’il ferait mieux de rester en Egypte! À tout de moins, il était dans un environnement relativement plus sécuritaire et il était suffisamment nourri. Peu importe, le peuple était fatigué d’être dans le désordre dans lequel il se croyait être. Ainsi donc, Dieu lui a donné Saül. Le peuple a obtenu ce qu’il a «demandé» (ce qui est la signification du nom de Saül), tout comme prévu (1 Sam. 8 :9-18).

Après être devenu roi, Saül se sentait responsable de prendre soin des besoins du peuple. Cependant le royaume qui lui a été donné de diriger était, en fait, le royaume de Dieu et non pas le sien. L’intention de Dieu était qu’Il exercerait Sa royauté au travers du roi choisi parmi le peuple, qui Le représenterait devant le peuple. Au lieu de se tourner à Dieu en tant que le vrai roi, Saül a essayé de s’adresser directement aux besoins du peuple, par ses propres efforts.

Les besoins sont-ils réels? Ils le sont. Dieu réclame-t-Il que les besoins soient comblés? Oui. Cette raison est-elle suffisante pour agir? Elle ne l’est pas! Et pourquoi pas? Parce que Dieu Lui-même désire être Celui qui comblera tous les besoins. Nous ne devons donc pas réagir à un besoin indépendamment de Dieu. Lorsque nous réagissons d’une telle manière, nous tombons dans la religion. À cause de sa réaction « religieuse, » Saül a perdu sa valeur devant Dieu en tant qu’un homme qui pouvait régner pour Lui.

Les besoins auxquels nous faisons face, en tant que le peuple de Dieu, peuvent être urgents. Juste avant que Saül soit devenu roi, les Ammonites s’étaient avancés et avaient assiégé la ville de Jabès de Galaad, une ville en Israël (1Sam. 11 :1). Les gens de cette ville avaient demandé d’avoir une trêve de sept jours afin qu’ils puissent se trouver un libérateur en Israël, et très étonnamment, l’ennemi y a consenti. Et s’il ne s’y trouvait aucun libérateur pour sauver la ville, les gens de Jabès de Galaad se rendraient, leur œil droit leur serait arraché, et ils devraient servir les Ammonites en tant qu’esclaves en échange de leur vie. S’ils ne se rendaient pas, toute la population serait tuée par l’épée. Le besoin était donc très urgent et réel! Comme croyants, nous rencontrons aussi des moments de besoins désespérés. Comment y réagissons-nous pendant ces moments? Il y a des temps de difficulté où il nous semble que l’on doive absolument faire quelque chose. Et surtout lorsque vous servez le Seigneur en tant que quelqu’un qui exerce une certaine direction, vous serez confronté avec de nombreuses choses nécessitant une certaine action. Comment réagirez-vous? Réagirez-vous directement pour prendre soin du besoin, comme l’a fait Saül, ou irez-vous vers le Seigneur pour rechercher ce qu’il y a dans Son cœur?

2. En tant que roi, Saül croyait que ce que Dieu lui avait donné pouvait être légué à quelqu’un que lui-même aurait choisi

Il est très commun dans la religion de présumer que les choses spirituelles peuvent être transmises aux héritiers. Même un évangéliste très connu a légué ce qu’il avait développé à son fils. Nous ne présumons pas juger que cela n’est pas quelque chose du Seigneur, mais dans plusieurs cas des hommes spirituels ont tenté de faire une place pour leurs enfants dans ce que le Seigneur leur avait donné. Éli a permis à ses fils de servir en tant que prêtres tandis que ceux-ci n’en étaient pas dignes (1Sam. 2 :22), et même Samuel a tenté d’établir ses fils pour gouverner Israël après lui, bien qu’ils ne connaissaient pas le Seigneur comme lui, et même acceptaient des «pots-de-vin» (1Sam. 8 :1). Samuel semble être parfait en toute chose à l’exception de ce point. Nous devons donc tous être impressionnés de nous rendre compte combien il est difficile pour un père de ne pas désirer voir son fils marcher dans ses traces.

Dans 1 Samuel 20 :31, Saül a dit à son fils Jonathan qu’en se rangeant du coté de David, il perdrait le royaume que lui (Saül) comptait lui léguer. Aux yeux de Saül, Jonathan était l’héritier de son royaume. On aurait dû demander à Saül, «Qui décide qui sera le roi en Israël? Toi? Le royaume appartient à Dieu, et non pas à toi, et qui règnera en Israël est Sa décision!» Peu importe à quel point Saül désirait que Jonathan soit roi après lui, ce n’était pas à lui de le décider. Cette intention de Saül―d’établir sa lignée en tant que la monarchie pour régner sur Israël―était très offensante à Dieu. En fait, la lignée de David a été choisie, mais lorsque David a établi son fils sur le trône, c’était selon la révélation de Dieu et non pas pour préserver sa propre postérité. C’était basé sur ce que le Seigneur lui avait révélé, et non pas sur quelque chose qu’il a assumé de lui-même!

Même parmi nous, il est trop facile de considérer que le ministère du Seigneur devrait se poursuivre par la voie de l’héritage. Nous ne devons pas penser de cette façon concernant le ministère du Seigneur. Le ministère que le Seigneur a confié à une personne n’opère que pendant la vie de cette personne. Lorsque cette personne meurt, son ministère s’arrête. Même si elle le veut, elle ne peut pas le léguer à qui bon lui plaît. Cela revient au Seigneur d’élever la prochaine personne qui travaillera avec Lui d’une telle façon. Dans le dernier article du 31 décembre du livre intitulé Une table dans le désert (A Table in the Wilderness), Watchman Nee s’adresse à cette question en disant qu’une fois qu’un serviteur du Seigneur a servi sa génération et est mort, le Seigneur doit tout labourer afin de préparer la terre pour tout ce qu’Il pourrait faire ensuite, ce qui ne pourrait se produire qu’après une certaine période de temps. Selon notre idée peut-être, le ministère devrait être quelque chose continué par la voie de l’héritage, en tant qu’une continuation directe. Il y a même des discussions à propos de qui a hérité le ministère de quelle personne, ou à propos de qui sera la continuité ou le successeur de qui. Nous ne devons pas comprendre le ministère de cette manière. Une telle compréhension relève de la religion et empêche Dieu d’avoir la prééminence parmi nous.
En tant que roi, Saül a accompli ce qui lui avait été divinement confié au moyen de la vie de l’âme naturelle

Dieu a nommé Saül roi de Son peuple. Régner en tant que roi était l’engagement divin que Saül avait reçu. En tant que le roi divinement désigné, Saul devait faire face à de nombreuses situations, mais il les a traitées au moyen du rival de Dieu, c’est-à-dire, de la vie du soi.

Tous ceux qui servent Dieu font face à la même possibilité. Lorsque nous avons été honorés par Dieu avec une certaine responsabilité, habituellement notre réaction immédiate est d’être fidèle à tout ce qui nous a été confié. Quelle forme cette fidélité prend-elle? Elle prend souvent la forme de faire ce qui est juste, ce qui est nécessaire, ou ce qui est attendu. Cependant, lorsque vous faites des choses pour Dieu de cette façon, vous êtes religieux si vous les faites indépendamment de Dieu. Même ce message peut vous amener à faire quelque chose qui ne sera que religieux si ce n’est pas de Dieu Lui-même. Même un bon message peut nous présenter une façon ou un moyen de faire quelque chose sans Dieu. Chaque fois que nous pensons, «Ça y est! » ou « Maintenant je sais ce que je dois faire!» ou «Cela est vraiment la façon de faire les choses!», nous devrions alors être extrêmement prudents. Toutes ces choses peuvent nous entraîner dans la religion si elles deviennent un moyen pour nous de faire quelque chose pour Dieu indépendamment de Lui, et par notre vie du soi.

En tant que roi, Saül a reçu quelque chose de précieux de la part de Dieu, mais il a permis à cette chose de devenir plus précieuse pour lui que Dieu Lui-même

Saül n’était vraiment pas une mauvaise personne. En fait, lorsque Samuel lui a dit qu’il serait roi, il a répondu très humblement en disant qu’il n’était pas digne d’un tel honneur. Il savait probablement qu’être roi impliquerait beaucoup de maux de tête, et il ne s’y intéressait pas. Néanmoins, Samuel l’a oint roi de toute façon, et le Seigneur lui a donné un cœur nouveau (1Sam. 10 :9).

Un peu plus tard, lorsque le temps est venu de choisir publiquement le roi parmi le peuple, je crois que Saül espérait encore que ce ne serait pas lui. Après tout, les chances d’être tiré au sort parmi tout le peuple auraient pu rendre les possibilités d’être choisi pour être roi assez lointaines au premier abord. Mais une fois que la tribu de Benjamin a été choisie, et une fois que son clan a été choisi parmi tous les clans de la tribu de Benjamin, il a commencé peut-être à se rendre compte que Samuel avait probablement vu juste. Ainsi, d’ici le moment où l’on a appelé son nom, il avait déjà disparu! Donc, le peuple a dû demander à Dieu où il était, et Dieu a dû répondre au peuple que Saül se cachait parmi les bagages de la foule (1Sam. 10 :22)! Personne n’aurait pu accuser Saül de convoiter la royauté.

Saul se sentait probablement reconnaissant du nouveau cœur qu’il avait reçu, aussi bien que du fait d’avoir été rempli de l’Esprit (1Sam. 10 :10). Il peut avoir dit «Merci pour tout, c’est un grand honneur…mais je crois qu’il y a une erreur. Je ne veux pas être roi!» Mais lorsque les gens l’ont regardé après qu’il a essayé de se cacher parmi toutes les tentes et les bagages, ils ont remarqué qu’il était effectivement très attirant et qu’il dépassait de la tête et des épaules tout le reste du peuple. Il devait mesurer au moins six pieds et demi. Si qui que ce soit se demandait si Saül devait être roi, quelqu’un d’autre aurait pu dire, «Va et tiens-toi à coté de lui, et dis-nous qui d’autre est comme lui?»

Ceux qui pensent que Saül était une mauvaise personne n’ont pas lu ce que la Bible dit à son sujet. Il n’était pas quelqu’un qui recherchait le pouvoir. En fait, il semble qu’il ne voulait avoir aucune part à la royauté. La royauté était quelque chose qu’on a dû imposer sur lui.

Le peuple croyait avoir trouvé l’homme de la situation. C’était pourtant comme quelqu’un qui va se marier. Le peuple n’avait aucune idée de ce dans quoi il tombait! Peu importe combien il «courtisait» et s’attendait au jour où il serait «marié», il n’avait aucun moyen de savoir quelle serait la réalité d’être «marié» à un tel roi que jusqu'à ce qu’il l’ait expérimenté. À ce stade, il ne vivait que dans les sensations plutôt que dans la réalité, et la notion enivrante d’avoir un roi l’a amené à «se nouer» avec Saül. Tout comme avec le mariage, plusieurs ont fini pourtant par se rendre compte qu’avoir un roi n’était pas comme ils l’avaient imaginé au début. Dieu n’a pu que répondre à cette réalisation en disant, « J’ai beau essayé de vous le prévenir, vous y avez insisté.»
Mais Saül et le peuple d’Israël ont bien commencé. Saül avait été oint, il avait reçu un cœur nouveau, il avait été rempli de l’Esprit, et il avait été très bien accueilli par le peuple. Une autre histoire nous indique que l’on s’attendait peut-être à ce qu’il devienne un très grand roi. Certains «hommes pervers de Bélial» avaient remis en cause le fait qu’on l’avait choisi comme roi (1Sam. 10:27). Plus tard, après qu’il avait remporté une grande victoire qui l’a établi aux yeux du peuple comme son vrai leader, il n’a pas permis que ceux qui s’étaient moqués de lui soient punis (1Sam. 11 :13). La royauté de Saül a bien démarré.

Saül délivrant le peuple de Jabès de Galaad

Comme nous l’avons déjà mentionné, les Ammonites avaient envahi Israël et avaient demandé la capitulation du peuple de Jabès de Galaad. Les Ammonites dans la Bible représentent la chair qui veut nous détruire et nous asservir, mais qui toutefois nous alloue sept jours pour trouver du secours! Lorsque Saül a entendu parler de la situation, l’Esprit de Dieu est descendu sur lui. Saül a décapité une paire de bœufs et en a envoyé les morceaux parmi tout Israël, disant que les bœufs de quiconque ne répondait pas à la somation subiraient le même sort (1Sam. 11:7). Trois cent mille hommes se sont rassemblés auprès de lui en Bések, ainsi que 30,000 hommes de Juda, et ils ont totalement vaincu les Ammonites et ont délivré Jabès de Galaad de cette menace. Tout de suite après, Saül a été publiquement reçu comme roi d’Israël à Guilgal. Si Saül était mort à ce moment-ci, son souvenir d’être un jeune roi très prometteur serait resté dans nos mémoires.

Le premier échec significatif de Saül : agir indépendamment pour offrir un sacrifice

Israël était sous la menace d’une immense armée de Philistins, «comme le sable de la mer» à Micmash. Cependant, Samuel n’était pas arrivé pour offrir les sacrifices de leur part. Saül l’a attendu non seulement un jour ou même deux, mais sept jours, selon l’horaire que Samuel avait établi. Nombreux parmi Israël avaient déjà fui se cacher dans des grottes, et ceux qui suivaient Saül commençaient à le déserter. Saül, en tant que roi, avait la conviction qu’il devait agir. Il a offert donc l’offrande de l’holocauste et l’offrande de paix sans Samuel. Il était très soucieux de faire des offrandes à l’Éternel avant d’aller au combat. À peine Saül avait-il fini de faire ses offrandes que Samuel est arrivé.

Si la Bible ne nous disait pas que Samuel a mené deuil plus tard sur Saül (1Sam. 16:1), il serait tentant de croire que le retard de Samuel était intentionnel! Samuel ne s’est pas excusé, et il n’a pas justifié non plus son retard. Il a dit simplement, «Tu as agi follement, tu n’as pas gardé le commandement de l’Éternel, ton Dieu, qu’Il t’avait ordonné; car maintenant l’Éternel aurait établi pour toujours ton règne sur Israël; et maintenant ton règne ne subsistera pas : l’Éternel s’est cherché un homme selon Son cœur, et l’Éternel l’a établi prince sur Son peuple, car tu n’as pas gardé ce que l’Éternel t’avait commandé. (1Sam. 13 :13-14). Saül devait être écrasé par les paroles de Samuel. Il semble qu’il aurait été parfaitement justifié de dire qu’il n’avait jamais recherché à devenir roi dès le début. De toute façon, le don de Dieu n’était-il pas sans repentance (Rom. 11:29)? Et étant donné que Dieu et Samuel lui avaient imposé la royauté, Samuel n’aurait-il pas dû essayer de rester avec lui au lieu de le laisser s’occuper tout seul de toutes les choses? Et la seule raison pour laquelle Saül a été obligé de sacrifier n’était-elle pas le retard de Samuel? Ainsi, Samuel n’était-il pas responsable, ou tout de moins Dieu, de toutes les souffrances de Saül? Il est difficile de ne pas sympathiser avec Saül dans cette situation. Il n’est pas facile de distinguer ce qu’il a fait de mal. Dieu lui avait donné la royauté, une responsabilité que Saül lui-même ne voulait même pas, mais qu’il essayait de réaliser avec fidélité en tant que celui qui avait été choisi. Pendant qu’il attendait Samuel, l’ennemi gagnait de la force tandis que ses propres hommes diminuaient. Dieu ne s’attendait-Il pas à ce qu’il sauve Israël? Il avait même offert une offrande de paix, aussi bien qu’une offrande de holocauste.

Ne recherchant pas Dieu

Ceci devrait nous amener à nous demander ce que Dieu attend de nous. Si nous étions dans cette situation, que ferions-nous? Saül aurait dû demander à Dieu Lui-même que faire. S’il avait simplement fait cela, peut-être que Dieu lui aurait dit clairement qu’il devrait offrir les sacrifices. Alors Samuel n’aurait eu rien à dire. Mais le sentiment de Saül était le suivant : «Tout repose sur mes épaules. Je dois accomplir la tâche pour laquelle j’ai été choisi.» Il a cherché à s’occuper de la situation selon les circonstances, plutôt qu’à rechercher la direction de Dieu pour savoir ce qu’il devait faire.

J’espère que nous pourrons en tirer des leçons. En tant que croyants, nous ne devrions jamais déclarer, «Je dois le faire» ou «Je n’ai pas de choix.» Au contraire, nous devons rechercher le Seigneur jusqu'à ce que nous puissions dire, «Le Seigneur m’a demandé de le faire.»

Il semble que Saül n’a rien fait de mal, mais ce qui est important de voir, c’est que Dieu n’était pas du tout impliqué. Ainsi, Saül a agi religieusement. Dieu désirait diriger Saül dans ses décisions. Dieu désirait être avec lui pendant qu’il accomplissait ce qu’il avait à faire, et Dieu désirait être présent dans les résultats de ce qu’il a accompli. Au lieu de cela, Saül n’a fait que ce qu’il pensait devoir faire. Voilà ce que c’est que la religion : faire tout ce que l’on pense que Dieu veut que l’on fasse, sans que Dieu Lui-même ne soit impliqué.

Le plus grand ennemi nous empêchant de devenir quelqu’un selon le cœur de Dieu―la religion

Le plus grand ennemi auquel nous faisons face, en tant que croyants, n’est ni le péché ni Satan. Le plus grand ennemi auquel nous faisons face est la religion. La religion est la plus grande frustration dans la croissance individuelle à ceux qui veulent suivre le Seigneur. Elle est également la plus grande frustration à l’édification du corps de Christ, l’église. Nous devons être ceux qui sont obéissants à l’unique commandement de Christ, qui est de vivre par Lui et de dépendre de Lui en toutes choses.

Le cœur de Dieu est que nous fassions toute chose avec Lui, en Lui, et selon Lui. Ceci est la façon qu’Il désire que nous fassions tout ce que nous faisons pour Lui. À cause du fait que Saül ne recherchait pas le Seigneur de cette façon, il ne pouvait plus continuer à régner comme roi de Dieu sur le peuple de Dieu. Ceci peut nous sembler sévère, mais Saül n’était pas une personne selon le cœur de Dieu; il était plutôt tout simplement une bonne personne religieuse qui faisait ce qu’il croyait qu’un bon roi devait faire. Il n’agissait pas parce que le Seigneur était avec lui. Pour Dieu, au contraire, Sa présence dans nos activités est ce qui compte le plus. Si Saül avait exercé sa royauté en se confiant à Dieu en toute chose, Dieu aurait établi son royaume. Néanmoins, Saül n’était pas un homme selon le cœur de Dieu; il était simplement un homme qui essayait de faire correctement les choses.

Qu’est-ce qui satisfait Dieu? Christ. Lorsque nous avons Christ, lorsque nous expérimentons Christ, lorsque nous prenons soin de Christ, Dieu est satisfait. Et pourtant, combien de chrétiens, et même combien d’églises, sentent qu’ils doivent faire ceci ou cela parce qu’il leur semble que c’est la bonne chose à faire, et non pas parce que le Seigneur les dirige à le faire!

Le deuxième échec significatif de Saül : ne pas avoir complètement détruit Amalek

Peu de temps après, Saül a manifesté encore une fois ce problème fondamental. Dieu désirait que les Amalécites soient complètement détruits (1Sam. 15 :3), et pourtant, Saül a gardé vivants le roi et le meilleur du menu et gros bétail (v.9). Il pensait peut-être que du bétail aussi beau et sain ne devrait pas être gaspillé, mais plutôt utilisé comme offrandes de péché pour ses échecs précédents!

Lorsqu’il est parti au début frapper Amalek et sa ville, Saül avait probablement tout à fait l’intention de détruire complètement les Amalékites de la surface de la terre, mais une fois qu’il a vu comment le roi était plaisant et comment le bétail était si beau et sain, il s’est laissé fléchir et il a préservé ce qui, à ses yeux, semblait si bon, croyant qu’il serait agréable pour Samuel d’avoir du bétail comme cela pour les offrandes (1Sam. 15 :15)!

Nous savons que toute idole que possède un croyant devrait être détruite. Et si cette idole était d’une grande valeur? Certaines idoles sont chéries comme des œuvres d’art et ont une grande valeur aux yeux de certains collecteurs d’œuvres d’art. Ne serait-il pas raisonnable, si une idole était évaluée à plusieurs milliers de dollars, de la vendre à un collecteur, et ensuite de donner l’argent pour l’œuvre du Seigneur? Nous pourrions facilement détruire une idole de peu de valeur, mais qu’en est-il d’une idole de très grand prix? J’espère sincèrement que vous la détruirez! Dieu n’a pas besoin d’une telle offrande. Il est capable de pourvoir à tout ce dont Son peuple a besoin.

Cherchant à tuer David pour préserver son propre trône

Le rôle des femmes

Au fur et à mesure que David devenait de plus en plus connu en tant que grand guerrier, les femmes ont commencé à en chanter (1Sam. 18 :7). Je suis vraiment désolé de dire cela, mais les femmes sont souvent une source des problèmes dans la vie de l’église, tout comme elles sont la source de bénédiction. Lorsque certaines sœurs commencent à être surexcitées par certaines choses, je peux prédire que l’église expérimentera des problèmes. Les sœurs elles-mêmes peuvent ressentir qu’elles sont «exercées,» mais tant d’églises ont payé un grand prix à cause d’un tel genre d’« exercice. » Je demande donc aux sœurs de vouloir avoir l’obligeance de ne jamais pratiquer de chose pareille. Tant de dommages se sont produits parmi les églises parce que des saints sont devenus surexcités par quelque chose autre que le Seigneur Lui-même.

Les longues filés de femmes vêtues de couleurs flamboyantes, dansant au son des tambourines et chantant de cette façon, étaient sans doute quelque chose de très intéressant à regarder. Mais le fait qu’elles se sont vantées en David a amené Saül à ressentir que son trône était menacé. Ainsi, lorsque David jouait de la harpe pour l’apaiser, Saül a lancé son javelot vers David, pensant le tuer en l’épinglant au mur! En fait il a essayé cela à deux reprises. Il savait que David avait été oint pour être roi, et pourtant il cherchait à le tuer. Pourquoi? C’est parce qu’il voulait protéger son propre trône. Et qu’est-ce qui a provoqué sa jalousie? C’était l’admiration des femmes de David et la promotion qu’elles faisaient de lui au détriment de Saül. Cependant lorsque David était obligé de fuir Saül, ces femmes ont-elles suivi David dans le désert? Non, elles se sont fait un plaisir de chanter des louanges vantardes de David, mais elles ne s’intéressaient pas à partager les conséquences que David a souffertes comme résultat.

La justification de Saül: se préserver pour le bien du nom du Seigneur

Saül se sentait probablement justifié de chercher à prendre la vie de David, car si David était oint, cela signifiait que lui, Saül, devait mourir afin que David puisse prendre le trône. Il aurait pu sembler à Saül que Dieu utilisait David pour effectuer sa propre mort et accélérer ainsi la transmission de sa couronne à David. Alors, dans un certain sens, il s’agissait de faire un choix : soit David, soit lui. L’argument de Saül avec Dieu aurait pu être le suivant : «Je n’ai pas choisi d’être oint roi. C’est Toi qui as arrangé le tirage au sort, et Tu as même montré au peuple où je me cachais, et Tu m’as fait sortir de là. Et maintenant Tu veux ma mort? Tes dons n’auraient-ils pas été donnés sans repentance?» Saül avait certainement le droit d’honorer sa propre royauté, car c’était quelque chose qui lui avait été donné par le Seigneur pour Son propre bien, mais il n’aurait pas dû essayer de tuer David! Il aurait dû plutôt chercher à exercer sa royauté de manière à faire avancer les intérêts du Seigneur. Le Seigneur n’était pourtant pas capable d’utiliser Saül comme un roi qui gouvernerait Son peuple selon ce qui était dans Son cœur.

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