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Chapitre Neuf

Vainquant pour établir le royaume

La bonne terre n’occupe qu’une petite partie de terre, et sur cette petite partie de terre, David et ses hommes n’occupaient que la caverne d’Adullam. De cette caverne, le Seigneur a développé ce qui deviendrait en fin de compte le royaume d’Israël. Quittant cette caverne, David a séjourné brièvement dans la ville de Keïla, et il a dû ensuite échapper au désert de Ziph, plus dans le sud. Après être demeuré à Ziph, il est allé vers les lieux forts d'En Guédi. De là il a voyagé à l’extrémité sud de la terre, au désert de Paran, où il s’est marié avec une autre femme (Saül lui avait enlevé Michal). Il est retourné ensuite à Gath, et, au lieu d’affecter de la folie, il a ramené ses six cents hommes avec lui. Il a demandé aux Philistins une ville, et ils lui ont accordé Ziklag. Pendant cette période-là, les Amalékites sont passés et ont capturé toutes les femmes et les enfants de David et ses hommes. Ceux-ci ont pu les regagner tous. Après la mort de Saül, David est devenu roi à Hébron par les hommes de Juda, sa propre tribu. Tous les voyages de David de l’époque étaient affectés de quelque manière par Saül, soit par ses persécutions, soit par sa mort.

David était en train d’être formé pendant cette période-là à se fier continuellement au Seigneur. Il était devenu mature au point où il ne craignait plus Saül ni aucune autre menace. Il était conscient du fait que toute chose concernant lui était dans les mains du Seigneur, et que sa responsabilité était de se reposer dans le Seigneur et de jouir de Lui.

Échappant au désert de Ziph

Après avoir sauvé Keïla, et ensuite échappé à Keïla, David s’est enfui au désert de Ziph (1 Samuel 23 :13-14). Ziph veut dire « qui coule. » En d’autres mots, rien n’est fixe. On est toujours en train de se déplacer. Saül y cherchait David tous les jours. Rappelez-vous que Saül représente quelqu’un qui est pris par la religion. Ceux qui sont pris par la religion persécutent les autres plus assidûment que quiconque dans le monde ! Ceux qui sont dans les affaires savent que la compétition est une bonne chose, et ceux qui sont dans la politique se profitent les uns des autres afin d’atteindre leurs objectifs. Ceux qui sont dans la religion, par contre, essaient bel et bien de purger ceux qu’ils envisagent comme une menace à leur autorité et position.

Il est bizarre que Saül n’ait pas pu trouver David, bien que Jonathan l’ait trouvé (1 Samuel 23 :15-16). David s’était caché dans les bois, et Jonathan est venu auprès de lui. Si Saül avait tué David, Jonathan serait devenu peut-être le roi suivant. Jonathan était pourtant pour David, et pas pour lui-même. Malgré cela, le Seigneur n’a pas préservé Jonathan pour servir avec David. Nous devons nous rendre compte que le Seigneur ne va pas nous encourager à avoir un rapport charnel quelconque, hors de lui. Le Seigneur est un Dieu jaloux.

Échappant aux lieux forts d'En Guédi

Les habitants de Ziph ont pourtant révélé à Saül l’endroit où David se cachait. Saül est venu chasser David. David s’est donc déplacé au désert de Maon. Il a failli s’y faire attraper jusqu’à ce que Saül ait entendu dire que les Philistins attaquaient Israël, et qu’il soit parti. David et ses hommes ont donc cherché un refuge dans les lieux forts d’En Guédi. Le nom « En Guédi » veut dire « la fontaine des jeunes du troupeau. » Les jeunes des moutons, des chèvres et des antilopes peuvent tous faire partie du « troupeau. »

En lisant les psaumes de David, vous remarquerez que pendant cette période de temps, David apprécie tant son Seigneur, et reconnaît le fait qu’il en est complètement indigne. En appréciant la splendeur du Seigneur, aussi bien que sa propre condition misérable, il pouvait bien apprécier l’accomplissement du Seigneur. En d’autres mots, David appréciait le Seigneur comme un agneau pur, et il se regardait comme une chèvre laide. Par cette sorte d’appréciation, David a réussi à connaître le Seigneur qui l’avait sauvé et qui était responsable de son salut quotidien. Un tel Seigneur ne pouvait pas être vaincu, car Il était comme une antilope qui sautait sur les montagnes ! Cette appréciation du Seigneur a ouvert ses yeux à se rendre compte qu’il n’avait plus à errer d’une façon aussi irrésolue. Oui, son ennemi était puissant, mais il n’avait rien à craindre, car il possédait un tel Sauveur !

Tout croyant devrait avoir cette réalisation. Tout d’abord, nous venons au Seigneur qui est l’agneau pur de Dieu. Il n’y a aucune tache en Lui. À la lumière de la pureté et de l’amour du Seigneur manifesté envers nous par Sa mort sur la croix, nous reconnaissons le fait que nous sommes sans aucune valeur, et entièrement méchants. Plusieurs d’entre nous ont eu cette expérience. En Lui confessant nos péchés le jour de notre salut, nous avons dû finalement nous prosterner devant Lui dans notre honte et notre réalisation de notre nullité totale. Après cette expérience, nous nous sommes rendus compte que notre confiance est au Seigneur ressuscité, Celui qui est capable de nous soutenir, de nous sauver, et de nous mener à la gloire. Ceci est l’expérience de l’agneau, de la chèvre, et de l’antilope à En Guédi. À ce moment-là, David a compris qu’il n’avait plus besoin de se faufiler. Il pouvait se fier au Seigneur.

Rencontrant Saül dans la caverne

Une fois que vous saurez que le Seigneur est avec vous, vous commencerez à regarder vos ennemis d’une manière différente. Vous n’aurez plus peur d’eux, comme auparavant. Caché dans la caverne, David a aperçu Saül arriver à la même caverne, tout seul. Il n’avait pas l’air aussi puissant dans la caverne, car il « couvrait ses pieds » ou allait à la toilette ! En échappant à Saül, David le craignait, mais dans la caverne, David a aperçu Saül, non comme un roi formidable, mais plutôt comme une personne faible et vulnérable. C’était à ce moment que David a coupé doucement le pan du manteau de Saül, et est parti. En hébreu, ce qui est traduit « pan » de son manteau peut également être traduit « aile » de son manteau. Lorsque David a montré à Saül ce qu’il avait fait, c’était comme s’il lui disait, « Tenez, Saül, j’ai coupé votre aile. Vous ne pouvez plus voler au-dessus de moi comme auparavant. Vous me chassez partout, mais je viens de couper votre aile. » (On ne coupe qu’une aile afin d’empêcher à un oiseau de voler). David démontrait à Saül que celui-ci n’était plus en contrôle. C’était plutôt David qui était en position de capturer Saül !

David aurait pu tout simplement dire à Saül en tenant le pan de son manteau, « Saül, tout est fini. J’en ai assez de votre persécution continuelle. Quittez Israël maintenant ! » Par contre, le coeur de David lui a battu d’avoir porté sa main sur Saül, l’oint de l’Éternel (1 Samuel 24 :5) !

La plupart d’entre nous ont eu cette expérience d’être frappé par le Seigneur dans notre conscience de cette façon. Tout en priant pour quelque chose, ou en faisant quoi que ce soit, sans connaissant vraiment le Seigneur, nous avons été arrêtés. N’est-ce pas le Seigneur que nous touchons ? Ne Lui adressons-nous pas comme Seigneur ? Mais combien souvent nous Lui demandons des choses qu’Il n’a pas planifiées pour nous. Ne fions-nous pas à Lui ? Tout ce que nous cherchons hors de Lui nous causera des problèmes. Tout ce que nous faisons selon Lui nous sera une bénédiction, nous rendant heureux parce qu’Il est heureux. Voilà pourquoi le Seigneur nous permet d’être exposés par des expériences comme celle de David, où il a coupé le pan du manteau de Saül. Il était demeuré à En Guédi, connaissant Christ comme l’antilope, en résurrection. Il n’avait rien à craindre. Il a laissé Saül venir à la caverne. Lorsque Saül est venu, David l’a vu sous son vrai jour. Il lui a même coupé son « aile » pour lui montrer qu’il ne pouvait plus lui faire du mal. Saül s’en est repenti, mais il a continué à poursuivre David après cet épisode, peut-être à cause du fait que David lui avait rendu son « aile. »

Le cœur de David lui a battu parce qu’il s’est rendu compte qu’il avait touché l’oint du Seigneur d’une façon impropre. Ayant oint Saül, c’était le Seigneur qui était responsable de ses actions, de ses besoins, et de sa personne, et non David. Dans la vie de l’église, nous devons apprendre cette leçon ! Dès que nous critiquons des saints, ou que nous les maltraitons aux yeux des autres, notre cœur devra tout de suite nous battre. Le Seigneur est leur Seigneur. Nous pouvons nous donner aux saints, mais nous ne sommes pas dans la position de les critiquer. Chaque frère et sœur est dans le cœur du Seigneur. Il désire les mener tous à la gloire. Si nous ne nous comportons pas avec ce but pour Ses enfants, notre cœur devra nous battre.

Saul a été ému lorsque David lui a révélé ce qu’il avait fait. Il a avoué qu’il savait que David posséderait le trône, et non Jonathan. Saül a pourtant recommencé à chasser David. Sa repentance n’a pas duré longtemps !

La mort de Samuel

Samuel est mort pendant que David et ses hommes demeuraient dans les lieux forts d’En Guédi. Si David n’avait pas subi l’expérience d’En Guédi et tout ce que cela représente, il n’aurait pas été prêt pour la mort de Samuel. Pendant qu’il errait d’une façon irrésolue à Ziph (qui veut dire « qui coule »), il sentait peut-être qu’il avait toujours besoin de Samuel. Après l’expérience d’En Guédi, David était arrivé à connaître davantage le Seigneur comme Celui qui était toujours capable de l’approvisionner en Sa résurrection. Il semble que le Seigneur disait, « David, dès maintenant, tu ne te fieras qu’à Moi. »

Nabal et Abigaïl

Au désert de Paran

Après être demeuré à En Guédi, David est allé au désert de Paran, qui était à l’extrémité sud de la bonne terre, et aussi un endroit de caravanes. Paran veut dire « ornement, » « beauté, » et même « gloire. » En arrivant à cet endroit, vous ne verrez rien de beau à l’extérieur, mais vous vous rendrez compte qu’il y a à l’intérieur de la beauté et même de la gloire ici.

La folie de Nabal

C’était à Paran que David a épousé Abigaïl, femme de Nabal. Il avait déjà une autre femme avec lui, et était aussi marié avec Michal, bien que Saül la lui eût enlevée. Abigaïl était très sage et belle, mais elle était mariée à un insensé nommé Nabal, qui veut dire « imprudent. » David avait entendu dire que Nabal tondait ses brebis. Il a donc envoyé certains de ses jeunes hommes demander à Nabal de les approvisionner, en rappelant Nabal qu’ils avaient protégé ses brebis, et qu’il n’avait rien perdu. Il semble que David demandait de la récompense pour sa protection, tout comme un gangster de la Mafia !

Nabal a répondu imprudemment en insultant David et en l’identifiant comme tout simplement une autre personne qui s’était révoltée contre son maître. Nabal était tellement bête qu’il n’avait la moindre idée de l’effet de sa réponse. Il aurait dû en apprécier la conséquence. David était déjà en route avec quatre cents hommes pour le tuer !

L’intercession d’Abigaïl

Quand Abigaïl s’est instruite de la façon dont Nabal avait parlé aux hommes de David, elle a compris tout de suite qu’elle devait vite empêcher à David d’exécuter ce qu’il avait sans doute l’intention de faire. Elle a pris aussitôt deux cents pains, deux outres de vin, cinq pièces de bétail apprêtées, cinq mesures de grain rôti, cent masses de raisins secs, et deux cents de figues sèches, et les a apportés à David. Elle n’a rien dit à Nabal, ce qui était sage de sa part. Ce qu’Abigaïl a apporté à David n’était peut-être pas suffisant pour quatre cents hommes, mais c’était probablement le mieux qu’elle aurait pu faire à ce moment. Lorsqu’Abigaïl a aperçu David, elle est descendue rapidement de l'âne, est tombée sur sa face en présence de David, et s’est prosternée contre terre. Puis, se jetant à ses pieds, elle a dit: « À moi la faute, mon seigneur! Permets à ta servante de parler à tes oreilles, et écoute les paroles de ta servante » (1 Samuel 25 :23-24). C’est comme si elle disait qu’elle était responsable de l’acte de folie de son mari, et que le punir serait injuste, car elle, elle était la raison pour le problème, au lieu de lui ! J’espère que plusieurs dans les églises apprendront cette leçon. Quand des questions sont posées, ou des accusations sont faites concernant certaines choses, apprenez à couvrir les fautes des autres, et à dire, « C’est ma faute. » Défléchissez, si possible, de la punition éventuelle de ceux qui sont moins capables d’en porter (il se peut que vous soyez obligé de travailler plus tard avec la personne qui a causé le problème !).

Abigaïl a confessé pour son mari que la folie était avec lui, comme son nom l’indiquait, mais que si David avait envoyé ses hommes chez elle, au lieu de chez Nabal, rien de tout cela ne se serait passé. C’est comme si elle disait à David, « David, tu as envoyé tes hommes à la mauvaise personne. Tout se serait bien passé si tu me les avais envoyés. » Elle disait poliment que David avait agi de façon insensée en les envoyant chez « Imprudent » au lieu de chez elle. Elle a dit alors, « Maintenant, mon seigneur, aussi vrai que l'Éternel est vivant et que ton âme est vivante, c'est l'Éternel qui t'a empêché de répandre le sang et qui a retenu ta main. Que tes ennemis, que ceux qui veulent du mal à mon seigneur soient comme Nabal! » (1 Samuel 25 :26). Sa compréhension était merveilleuse. Était-ce le Seigneur qui avait empêché à David de tuer Nabal? Selon l’interprétation d’Abigaïl, c’était le Seigneur qui l’avait amenée auprès de David avant l’arrivée de David chez Nabal, même si David n’avait pas encore décidé de ne pas le tuer. Abigaïl a donc dit d’abord que c’était sa faute. Ensuite elle a exposé la situation telle qu’elle était. Après cela, elle lui a dit qu’il s’était rendu chez la mauvaise personne au départ, lequel acte était peut-être une réaction compréhensible. Ensuite elle lui a dit que l’Éternel ne supportait certainement pas son désir de tuer son mari, et qu’Il (l’Éternel) le retenait de ses mauvaises intentions par son arrivée souveraine (c’est-à-dire l’arrivée d’Abigaïl). Elle a ensuite offert à David la nourriture qu’elle lui avait apportée.

Je ne suis pas certain pourquoi Abigaïl n’a pas proposé de faire davantage pour David et ses hommes, en ce qui concerne leur approvisionnement. Nabal était sans doute riche, et Abigaïl aurait pu faire plus, semble-t-il, mais peut-être qu’elle n’a pas osé en parler à Nabal de peur qu’il ne fasse quelque chose de plus irréfléchi.

Quelle merveilleuse « prière » faite par Abigaïl à David ! C’est à cause de sa supplication que David s’est calmé et même a béni le Seigneur de l’avoir envoyée, en disant, « Béni soit l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui t'a envoyée aujourd'hui à ma rencontre! Béni soit ton bon sens, et bénie sois-tu, toi qui m'as empêché en ce jour de répandre le sang, et qui as retenu ma main! » (1 Samuel 25 :32-33). Ses paroles ont rappelé à David sa propre image, la personne qu’il était, aussi bien sa propre position devant le Seigneur. Selon ses propres paroles, David était sur le point de tuer Nabal et tous ses serviteurs.

La réponse de David était franche ; il n’a pas essayé d’éviter de perdre la face. Il était un homme spirituel en train de parler avec une sœur spirituelle. Il aurait pu dire, « C’est trop tard. Nous avons déjà sorti nos épées. » Par contre, il lui a dit de monter en paix dans sa maison où Nabal faisait un festin comme un festin de roi et était complètement dans l’ivresse. Le lendemain, lorsqu’Abigaïl lui a raconté ce qui s’était passé, « le coeur de Nabal reçut un coup mortel, et devint comme une pierre » (1 Samuel 25 :37). Nabal était probablement déjà trop gros, et en apprenant qu’il avait failli être tué par David, il semble qu’il ait souffert d’une attaque d’apoplexie. Environ dix jours après, l'Éternel l’a frappé, et il est mort. Abigaïl était donc libre de se marier avec David.

David prend Abigaïl comme sa troisième femme

Dieu avait arrangé toute cette situation afin que David rencontre Abigaïl et se marie finalement avec elle. Ceci a peut-être encouragé David à croire que le Seigneur était toujours avec lui, même s’il était toujours un roi sans royaume. Dans le dernier chapitre, nous verrons comment les femmes de David nous présentent une image de Christ et de l’église, à partir de son début comme un petit ruisseau, jusqu’à son fleurissement en gloire. Abigaïl est devenue la troisième des huit femmes de David dans cette séquence.

Les richesses de Nabal auraient dû être suffisantes d’approvisionner David et ses hommes pour assez longtemps, mais David est retourné en fin de compte à Ziph (1 Samuel 26 :1-2).

L’expérience de la croissance chrétienne ne se fait pas en ligne droite

Nous pensons que notre croissance chrétienne se fait en ligne droite, mais en réalité il s’agit des hauts et des bas. Lorsque vous croyez que vous vous trouvez dans une situation difficile, vous devez être encouragé, car cela veut dire qu’une période de « haut » arrive. En même temps, pendant que vous expérimentez le haut de votre vie chrétienne, soyez prêt, car il sera bientôt temps pour vous d’expérimenter un « bas » plus profond. Avec le temps, l’expérience des hauts et des bas ne vous portera pas autant de signification, car vous expérimenterez votre union avec Christ. On peut facilement observer les expériences des hauts et des bas chez David. Son arrivée à la caverne d’Adullam était nettement un bas. Sa reprise de Keïla était une expérience du haut. Il croyait que Keïla pourrait être sa base, mais à l’arrivée de Saül, on lui a dit que les habitants de la ville le trahiraient. Ceci doit être sûrement une expérience du bas. Ainsi s’est déroulée l’expérience de David, aussi bien que la nôtre.

Retournant à ses lieux forts au désert

Le déplacement de David à Ziph, En Guédi, et ensuite Paran, était en fait une expérience rétrogradée de trois crans. D’une part, intérieurement, il y avait plus de réalité, mais extérieurement, tout avait été coupé. Il y avait peu d’occasion de jouir de la sécurité ou du confort. Lorsqu’il était arrivé à cet état, le Seigneur l’a ramené à Ziph. Cependant cette fois-ci, c’était une différente personne qui est arrivée à Ziph. La première fois qu’il est entré Ziph, il était en fuite. La deuxième fois, il se déplaçait avec assurance. J’espère que nous expérimenterons tous un tel retour à une telle situation.

Retrouvant Saül, cette fois-ci dans un profond sommeil

Cette fois-ci, en arrivant à Ziph, David s’est rendu tout de suite au camp de Saül avec l’un de ses hommes, et a trouvé Saül dans un profond sommeil, avec tous ses hommes qui l’entouraient (1 Samuel 26). Abischaï, qui accompagnait David, lui a dit, «  Dieu livre aujourd'hui ton ennemi entre tes mains; laisse-moi, je te prie, le frapper de ma lance et le clouer en terre d'un seul coup, pour que je n'aie pas à y revenir » (1 Samuel 26 :8). Dieu a au moins mis la tentation de tuer Saül dans la main de David. Plusieurs d’entre nous seraient fortement tentés de frapper Saül juste pour mettre fin à toute cette situation ennuyeuse. Le fait que Saül restait roi et continuait à chasser David constituait un grand mal de tête pour David. Quelqu’un d’autre aurait pu se dire, « Que ce soit juste ou non, je vais le tuer et porter les conséquences. N’importe quoi doit être mieux que le genre de vie que je mène à cause de lui ! » 

Confisquant l’approvisionnement et la protection de Saül

Mais David a dit à Abischaï: Ne le détruis pas! Car qui pourrait impunément porter la main sur l'oint de l'Éternel? » (1 Samuel 26 :9). David s’est rendu compte que Saül répondait à Dieu en tant que l’oint de Dieu, et que Dieu était responsable de lui (Saül). Sa réalisation de la signification de l’onction s’appliquait aussi bien à lui qu’à Saül. Au lieu de le frapper, David a pris la lance et la cruche d’eau de Saül. Personne ne les a vus ni ne s'est aperçu de rien, et personne ne s’est réveillé, car ils dormaient tous d'un profond sommeil dans lequel l'Éternel les avait plongés (1 Samuel 26 :12).

Reprochant à Abner de ne pas protéger son maître

Après s’être éloigné un peu de Saül, David a crié à Abner en disant, « N'es-tu pas un homme? Et qui est ton pareil en Israël? Pourquoi donc n'as-tu pas gardé le roi, ton maître? Car quelqu'un du peuple est venu pour tuer le roi, ton maître. Ce que tu as fait là n'est pas bien. L'Éternel est vivant! Vous méritez la mort, pour n'avoir pas veillé sur votre maître, sur l'oint de l'Éternel. Regarde maintenant où sont la lance du roi et la cruche d'eau, qui étaient à son chevet! » (1 Samuel 26 :15-16). Le reproche de David a été visée à Abner, et non à Saül. Il aurait pu se moquer de Saül et lui dire de céder, car le Seigneur n’était pas avec lui. La lance et la cruche d’eau de Saül, que David a enlevées, représentaient deux aspects importants de la vie de Saül, à savoir le fait qu’il combattait et son approvisionnement. David aurait pu dire, « Tenez, Saül, vous ne pouvez plus combattre, ni survivre. Tout est dans mes mains. Rentrez maintenant ! » Il a reproché plutôt au général de Saül de ne pas protéger son maître, le roi oint.

Saül se repent encore une fois de chasser « son fils » David

Encore une fois, Saül a été très ému par la présentation de David. Saül avait été deux fois à la merci de David, et David l’avait laissé partir deux fois. David s’était même adressé à Saül comme son seigneur. Compte tenu de cette situation, j’espère que personne ne dira jamais, « Mon ancien n’est pas bon, » car dans le monde entier aucun ancien n’est bon. David a reconnu le choix de Dieu en faisant Saül roi, et il a reconnu Saül comme l’oint de Dieu pour diriger tout le peuple d’Israël. Nous devons tous nous rendre compte que Dieu est souverain de tous les choix comme cela.

David a dit à Saül, « Pourquoi mon seigneur poursuit-il son serviteur? Qu'ai-je fait, et de quoi suis-je coupable? Que le roi, mon seigneur, daigne maintenant écouter les paroles de son serviteur: si c'est l'Éternel qui t'excite contre moi, qu'il agrée le parfum d'une offrande; mais si ce sont des hommes, qu'ils soient maudits devant l'Éternel, puisqu'ils me chassent aujourd'hui pour me détacher de l'héritage de l'Éternel, et qu'ils me disent: Va servir des dieux étrangers! » (1 Samuel 26 :18-19). David disait que grâce à Saül, il risquait d’être obligé de quitter Israël, le pays de son Dieu, afin de demeurer dans le pays des dieux étrangers. Il n’a jamais blâmé Saül directement, jusqu’au bout. C’est comme s’il disait tout simplement, « Si le Seigneur vous a fait faire ceci, je lui offrirai un sacrifice ; si un homme vous a fait faire ceci, qu’il en soit responsable, car moi, je n’ai rien fait de mal. »

Saül a dit, « Sois béni, mon fils David! Tu réussiras dans tes entreprises » (1 Samuel 26 :25). Était-ce enfin fini? Non. Si vous lisez l’histoire de l’église, vous remarquerez comment il est impossible pour ceux qui sont pris dans l’idéologie et la religion de ne s’arrêter que jusqu’à ce qu’ils aient atteint leur objectif. Par exemple, parmi les disciples de John Nelson Darby, personne ne lui était plus fidèle que William Kelly, et pourtant les disciples de Darby ont finalement expulsé même Kelly. Quelle en était la raison ? La religion. Lorsque la religion devient une idéologie, et cette idéologie remplace Christ, on fera tout ce qu’on pourra pour préserver cette idéologie, que Christ y soit impliqué ou non. Une fois qu’on est pris dans une idéologie, Christ ne semble plus compter.

  David a dû encore s’enfuir.

Au roi Akisch des Philistins encore une fois

Cette fois-ci avec une armée

David avait l’impression qu’il était inutile d’essayer de convaincre Saül qu’il n’était pas une menace. Il s’est donc réconcilié au fait que Saül le tuerait un jour s’il restait en Israël (1 Samuel 27 :1). Il s’est sauvé donc au pays des Philistins, mais cette fois-ci, il est parti avec son armée de six cents soldats. Il est retourné chez Akisch, roi de Gath, et est demeuré, aussi bien que ses deux femmes, avec lui. Ses hommes y sont demeurés aussi avec leurs familles. David a demandé à Akisch de lui accorder un lieu hors de la ville royale, où il pourrait demeurer. Akisch lui a donné Ziklag (v. 6).

Un David différent, plus maturé

Lorsque David s’est réfugié auprès d’Akisch la première fois, il croyait qu’il devait faire semblant d’être fou afin de s’échapper, car on avait révélé son identité à Akisch. Après avoir échappé à Akisch, il est demeuré dans la caverne d’Adullam, où il a trouvé le Seigneur comme sa force. C’était là qu’il a écrit le Psaume 34, qui contient les paroles, « Goûtez et voyez que l'Éternel est bon! » Ensuite il est passé par les expériences de la caverne d’Adullam, de Keïla, de Ziph, d’En Guédi, de Paran, et encore de Ziph. C’était maintenant une différente personne qui venait chez le roi Akisch une deuxième fois. Un jeune homme, ayant obtenu son diplôme universitaire, a tendance à se sentir obligé de faire toutes sortes de choses pour être accepté dans la société. Il travaillera dur. Si l’on lui dit qu’il a besoin d’une vie sociale, il s’efforcera d’aller à des fêtes. Ensuite, il se peut qu’il ait le sentiment de faire quelque chose d’autre, peut-être même de servir le Seigneur à plein temps. Après quelques années, il retourne au même travail, mais cette fois avec six cents hommes derrière lui ! Cette fois, il n’aura pas le sentiment qu’il doit se comporter d’une manière bizarre. Le monde est maintenant sous ses pieds. Au début, le monde s’est profité de lui. Après avoir subi des expériences de connaître le Seigneur et de se fier à Lui, il ne sera plus la même personne dans son travail. Au lieu de s’inquiéter ou de se sentir contraint d’agir d’une certaine façon, il y règnera comme un roi.

Akisch donnant à David Ziklag – sa première ville

David restait toujours un fugitif, techniquement, mais il agissait maintenant comme un roi. Pensez-vous qu’Akisch aurait donné à n’importe qui une ville ? Il a compris que les hommes de David étaient une force formidable, alors il s’est mis d’accord pour donner Ziklag à David. Il avait été renvoyé par la religion, mais les païens le respectaient ! Un témoignage personnel

Lorsque j’étais professeur d’université, des étudiants des autres facultés venaient à mes conférences parce que je prêchais de la Bible. Le chef de ma faculté m’a dit que suite à mon instruction, le niveau moral de la faculté avait changé, et il m’a demandé de revenir enseigner. J’ai finalement quitté ce poste-là, et je suis allé à l’Université Case Western, où j’ai débuté comme instructeur. La deuxième année, on m’a promu à maître-assistant, et la troisième année, à maître de conférences, bien que je n’aie pas enseigné pendant la troisième année. Lorsque mon directeur d’études est parti, il m’a dit qu’il deviendrait directeur de la bibliothèque de l’Université Ball State, et qu’il y créerait une position pour moi. À ce moment-là, le Seigneur m’avait appelé à Le servir à plein temps. Après que j’ai quitté mon poste à Case Western, le directeur m’a appelé me dire qu’il avait créé un poste pour moi. J’ai dû lui dire que j’avais déjà commencé à servir le Seigneur. Il m’a demandé si je serais venu à Ball State s’il m’avait appelé deux semaines avant. J’ai dû lui répondre que je ne savais pas, car j’aurais été obligé de prier le Seigneur à ce sujet. Avant, j’étais soumis à l’administration universitaire, car j’étais son serviteur. Lorsque j’ai commencé à servir le Seigneur, je suis devenu une personne au-dessus d’eux, car j’étais un serviteur de Christ.

Après toutes ses expériences de retraite et d’échappement, David est finalement retourné au même endroit où il s’était réfugié en premier lieu, hors d’Israël. Le résultat était très différent. Cette fois-ci, il a obtenu une ville qui a continué à faire partie de Juda. Il a dit, « Donnez-moi une ville, » et il en a obtenu une. Ne devrions-nous pas être aussi hardis ? Ne devrions-nous pas dire au Seigneur, « Je ne veux pas vivre une vie ordinaire. Je veux que ma vie chrétienne soit si romantique. Je sais qu’il y aura beaucoup de bas, mais beaucoup de hauts aussi. J’aurai des ennemis, mais j’aurai beaucoup d’encouragement. En subissant toutes ces expériences, je deviendrai différent. Si je Te sers, je serai manifeste, et si je retourne au travail, je serai différent parce que je suis un serviteur du Seigneur. »

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