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Chapitre Un

Le portrait du fleuve divin (1)

Introduction

On dit souvent parmi nous que pratiquer une certaine chose signifie que l’on est « dans le courant, » tandis que quelque autre pratique n’est pas dans le courant. La Bible nous précise que Dieu est Esprit (Jean 4 :24), et qu’en tant que tel, Il est en fait un courant. De la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, Dieu se représente dans la Bible comme un fleuve qui coule. Puisque tel est vraiment le cas, nous devrions étudier attentivement la Bible afin de bien comprendre la signification et l’application de cette réalité. Que signifie être dans le courant, selon la Bible ?

Le problème avec des expressions telles que « le courant de l’Esprit » ou « le courant divin » est qu’elles font référence à des choses qui sont plus ou moins abstraites, bien que très réelles. Lorsqu’un mot se réfère à quelque chose qui n’existe vraiment pas, nous ne nous y intéressons pas. Par exemple, nous savons que le mot « fantôme » ne se rapporte à rien de réel. Nous n’accordons pas donc beaucoup de poids au sujet des fantômes. L’expression « le courant, » par contre, se rapporte à une réalité spirituelle qui est cruciale, mais en même temps abstraite. Comment peut-on vraiment savoir quand on est dans le courant de l’Esprit ? Quand peut-on dire que l’on est en train d’être emporté par l’Esprit, ou que l’on est en train de porter le courant ? Puisque tant de choses sont impliquées lorsque nous utilisons le « courant, » nous devrions décider du vrai sens de cette expression.

Le mauvais usage de ce mot peut créer des problèmes parmi nous. Par exemple, le président Mao a contrôlé la Chine par l’usage de l’expression « le peuple. » Puisque « le peuple » se rapportait à quelque chose de réel aussi bien que d’abstrait, Mao était capable de manipuler cette expression pour signifier tout ce qu’il voulait qu’elle signifie. Un communiste pendant cette période-là pouvait vous dire, « Le peuple vous a jugé coupable, » et vous n’auriez aucun moyen de réfuter l’accusation parce que dans un tel système, personne ne savait exactement ce que c’était que la volonté du peuple. Dans une démocratie, la volonté du peuple peut au moins être vérifiée. Dans l’absence du scrutin, par contre, l’expression « le peuple » peut finir par signifier tout ce que ceux qui sont en pouvoir veulent qu’elle signifie. Dans un pays communiste, ceux qui prétendent avoir le peuple de leur côté peuvent bien faire tout ce qu’ils veulent.

Essayez de me bien comprendre, s’il vous plaît. De la même façon que les expressions « le corps de Christ » et « le ministère du Nouveau Testament » se réfèrent à des réalités, l’expression « le courant de l’Esprit » décrit aussi une grande réalité. Pourtant toutes ces expressions peuvent être mal employées si nous ne saisissons pas bien leur véritable sens selon la parole de Dieu. Voilà pourquoi nous devons passer du temps à considérer ce sujet.

Encore une fois, permettez-moi d’utiliser le mot « le peuple » comme exemple. Sans le peuple, aucun pays ne peut exister, car la réalité d’un pays réside dans son peuple. Par exemple, bien que l’Alaska couvre une grande surface de terre, il est relativement dépourvu de gens. L’usage de l’expression « le peuple » aurait donc moins de valeur en Alaska que dans l’État d’Ohio. L’État d’Ohio, quoique beaucoup plus petit en surface, a une beaucoup plus grande population. L’usage de l’expression « le peuple » devrait nous amener à quelque chose de réel. Par exemple, chacun des onze millions d’habitants d’Ohio a ses propres besoins. Si je suis qualifié pour parler des habitants d’Ohio, je devrais être en contact avec ces onze millions d’habitants, et conscient de leurs besoins, de leurs désirs, et de leurs caractéristiques. Bien que le fleuve divin, ou le courant de la vie divine, soit évident lorsqu’il coule, comment pouvons-nous vérifier selon la Bible que nous sommes véritablement dans ce courant? D’abord, il devrait être clair que sans la substance elle-même, il ne peut pas y avoir le courant de cette substance. Si nous ne sommes pas dans la réalité, ou la substance, du fleuve divin, il devrait être évident que nous ne pouvons pas dire que nous sommes dans le courant, peu importe que nous prétendions y être. Le fleuve divin ne peut pas nous venir à l’écart de sa réalité et de sa substance. Dans ce message, nous nous adresserons à ce qui constitue et substantifie le fleuve divin, ou le courant divin, selon la Bible.

Dans Son opération parmi les hommes, Dieu vient comme un courant

D’abord nous devons voir que, selon Sa parole, Dieu opère en effet comme un courant. Ceci est une grande révélation ! Le fait que Dieu opère en tant qu’un courant est évident de la Genèse jusqu’à l’Apocalypse. L’opération divine de Dieu se base sur le principe que Dieu est un courant. Autrement dit, l’œuvre de Dieu est remplie de jouissance et d’approvisionnement. Elle n’est ni sèche, ni sévère, et elle n’est pas imposée non plus. En dépit de nos concepts, le moyen d’opération principal de Dieu n’est pas quelque chose qui nous fait entrer dans la souffrance. Au contraire, l’opération de Dieu est quelque chose de mouillé—elle est agréable et pleine d’approvisionnement. Ceci est la première chose qui est impliquée lorsque Dieu révèle que Son opération divine est de couler en tant qu’un fleuve divin.

L’application du courant divin aux croyants et à l’église édifiée

Il est reconnu parmi nous que ce courant du fleuve divin a une application particulière pour ceux qui se trouvent dans la réalité de la restauration du Seigneur. Ceci est assez important, car nous sous-entendons alors que ceux qui ne sont pas pratiquement dans la réalité de la restauration du Seigneur manquent peut-être ce courant. Comment notre interprétation peut-elle se justifier ?

Tout d’abord, dans Genèse 2, il y a un fleuve qui coule d’Éden (v. 10). Ce fleuve représente le Dieu trinitaire Lui-même. Si le fleuve divin se réfère uniquement à Dieu, tous les chrétiens dans tous les groupes et dénominations chrétiens pourraient alors prétendre avoir ce courant. Un Baptiste ou un Luthérien pourrait dire, « Louez le Seigneur ! Nous sommes tous dans ce même courant. » Mais il y a encore quelque chose de plus qui est révélé dans la Bible. Dans l’Exode, le prochain livre dans la Bible, Christ est représenté par le rocher que Moïse a frappé, duquel est sorti un courant d’eau afin d’étancher la soif du peuple de Dieu (Exode 17 :6 ; 1 Corinthiens 10 :4). Encore une fois, tout croyant, sans égard à son affiliation, revendique le Seigneur Jésus comme la portion commune de tous les saints. De ces versets, il semble que quiconque dit que le Seigneur Jésus coule en lui soit automatiquement dans le courant. En outre, le Seigneur a dit que tous ceux qui croyaient en Lui expérimenteraient l’écoulement des fleuves d'eau vive de leur sein (Jean 7 :38). Autrement dit, si vous voulez être dans le courant, vous avez besoin d’être dans votre esprit, car c’est là où le courant jaillit. Lorsque tous ces fleuves d’eau vive coulent ensemble dans la vie de l’église, il y aura alors un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu (Psaumes 46 :4).

Cependant, lorsque nous venons à Ézéchiel 47, il y a encore un développement. À ce moment-ci, on voit le fleuve couler hors du temple de Dieu. Selon frère Lee, ceci indique que le courant vient de l’église locale édifiée, ou des églises locales édifiées. Le courant devient beaucoup plus spécifique ici. Quand ceux d’entre nous qui sont sortis des dénominations y étaient encore, étions-nous dans une église édifiée ? Nous devrions dire que tel n’était pas le cas, et nous pouvons témoigner qu’il n’y existait vraiment pas de courant tel que nous le connaissons aujourd’hui, car le courant du fleuve divin coule d’un groupe de saints qui sont édifiés ensemble.

De plus, le courant qui coule de l’église édifiée est relatif. Plus une église locale est édifiée, plus riche sera son courant ; plus une église locale est édifiée, plus fort sera son courant. Selon l’image dans Ézéchiel, un fleuve coule de l’église édifiée dans le pays afin de produire la vie, le guérison, la croissance, et l’alimentation. Si une église locale expérimente ces choses-là, elle peut certainement dire qu’elle est en train d’emporter le courant divin, aussi bien que d’être emportée par lui.

Nous devons alors continuer à voir que ce courant a opéré à travers le ministère des serviteurs du Seigneur, à partir de Paul et Jean, jusqu’à Margaret E. Barber, Watchman Nee, et Witness Lee, et qu’il continuera à couler jusqu’au second avènement de Jésus Christ. À travers les siècles, il y a eu des croyants qui se sont déplacés dans et avec ce courant divin. Il y en a encore aujourd’hui qui sont emportés par, et qui portent eux-mêmes, ce courant. Nous reconnaissons que Watchman Nee et Witness Lee, parmi d’autres, se sont occupés du déplacement du Seigneur dans Son économie pendant notre époque. Pouvons-nous pourtant dire qu’après leur décès, ce courant n’a plus continué ? Selon notre compréhension de la Bible, le Seigneur continuera à couler, élevant et augmentant la marée de ce flux pour Son déplacement sur la terre jusqu’à Son retour. Seul le Seigneur sait s’Il élevera ou non, avant Son retour, un autre oracle comme Witness Lee. Nous devrions être très ouverts concernant ceci, nous rendant compte que le Seigneur est capable de nous fournir encore des richesses, de la lumière, et de l’encouragement, et d’élever la marée du courant de la vie à un niveau plus élevé que nous ne l’avons expérimenté jusqu’à maintenant. Louons-en le Seigneur !

En fin de compte, dans la nouvelle Jérusalem dans Apocalypse 22, le fleuve d’eau de vie en tant que le fleuve divin coule du trône de Dieu et de l’Agneau. Combien riche est ce portrait ! Dans les chapitres suivants, nous exposerons toutes ces portions de la parole. Cependant, dans ce chapitre, nous commencerons à considérer le fleuve qui coule d’Éden dans Genèse 2.

Dans la Genèse, Dieu se révèle en tant qu’un fleuve qui coule afin d’accomplir Son dessein et de satisfaire les besoins de tous les hommes

Selon le deuxième chapitre de la Genèse, après avoir créé l’homme, Dieu l’a placé dans un jardin caractérisé par un fleuve et plusieurs arbres, y compris l’arbre de la vie. Ce fleuve s’est divisé en quatre bras. « Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras » (Genèse 2 :10). Quelle en est la signification ? Le fleuve unique se réfère au seul vrai Dieu trinitaire. Quant aux quatre bras, on peut dire qu’ils représentent le Dieu trinitaire en tant qu’un courant qui est capable de satisfaire tous les besoins de Sa création, car le nombre « quatre » dans la Bible signifie systématiquement la création. Tous les besoins de l’homme peuvent être satisfaits par le courant de ce fleuve.

Les quatre bras qui sortent de cet unique fleuve— Pischon, Guihon, Hiddékel et l'Euphrate—sont décrits en séquence. Ils représentent des étapes spirituelles pour notre expérience. Après avoir bénéficié de l’expérience de la première étape, Pischon, nous devrions continuer à expérimenter la deuxième étape, Guihon, et ensuite la troisième étape, Hiddékel, jusqu’à la quatrième étape, l’Euphrate. Comme nous le verrons, si nous nous trouvons coincés dans n’importe quel aspect du courant, il pourra y avoir des problèmes. Dans cette série de messages, nous examinerons en détail les quatre bras de cet unique courant, et ce à quoi ils se réfèrent. Les quatre noms de ces bras sont significatifs.

Comme nous l’avons déjà mentionné, le jardin dans lequel l’homme a été placé est caractérisé par des arbres et un fleuve. Nous pouvons dire que le jardin lui-même représente la vie de l’église. Dans toute église locale, il devrait y avoir un courant de vie qui sort de tous ceux qui sont régénérés. Chaque croyant fonctionne en tant que les flots de cet unique fleuve, aussi bien que les arbres. Dans la Bible, un bon arbre a trois fonctions primordiales : de porter des fruits, de fournir des feuilles pour la guérison, et de donner de l’ombre pour la satisfaction et le repos de l’homme. Ainsi, dans les églises, on devrait expérimenter de l’approvisionnement, de la guérison, et du repos, et on devrait aussi être amené à un fleuve.

Pischon, le premier bras du fleuve : coulant librement et produisant de la croissance

« Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or. L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx » (Genèse 2 :11-12). En coulant du jardin au pays, cet unique fleuve se divise en quatre bras. Le premier bras mentionné s’appelle Pischon, qui signifie « coulant librement. » Ce fleuve Pishcon entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. Comment devrions-nous interpréter ceci ? Pischon, signifiant « coulant librement, » devrait être considéré l’étape initiale de l’expérience du courant du Dieu trinitaire sur la terre. La caractéristique la plus remarquable du courant, quand il a commencé à couler pour la première fois dans le Nouveau Testament, réside dans le fait qu’il « coulait librement. » En effet, Dieu coulait librement. Lorsque Pierre s’est levé pour parler le jour de la Pentecôte, l’Esprit a coulé. Immédiatement, des milliers ont été sauvés, et ceux-ci ont tout de suite commencé à déverser ce qu’ils avaient reçu les uns aux autres. Il n’y avait aucune frustration. La caractéristique exceptionnelle de cette étape initiale résidait dans la simple jouissance que tout le monde expérimentait du Seigneur.

N’était-ce pas le cas dans la première étape de notre expérience personnelle de ce courant ? Nous avons simplement reçu tout ce que le Seigneur faisait, et nous avons joui librement du Seigneur avec quiconque jouissait de l’Esprit. Nous devons garder notre simplicité. Nous devons nous sentir à l’aise d’avoir de la communion les uns avec les autres. Il n’est pas nécessaire de nous demander si nous imposons ou non au temps des autres. Nous devons être si honnêtes les uns envers les autres quand il s’agit de ce courant. Si nous voulons être dans le courant, nous devons alors laisser couler librement ce courant. Ne faites rien pour l’empêcher ni pour l’arrêter ! Lorsque nous expérimentons une telle liberté dans la vie de l’église, l’Esprit aura un moyen de couler parmi nous.

Le courant authentique suscite de la croissance spirituelle

Pischon entoure tout le pays de Havila, qui signifie en hébreu « suscitant de la croissance. » Lorsque nous expérimentons le courant de l’Esprit, nous devrions nous rendre compte que ce courant libre est pour notre croissance, non seulement pour une sensation agréable. Expérimentons-nous le courant ? Nous devrions nous demander si nous croissons ou non. Si nous croissons spirituellement, nous expérimentons sans doute le courant divin. Si nous ne pouvons indiquer aucune expérience de croissance dans notre vie spirituelle, nous ne devons pas nous faire des illusions en croyant que nous sommes dans le courant tout simplement parce que nous en utilisons l’expression.

Supposons que je demande à un frère s’il a été dans le courant divin en lui posant des questions concernant sa croissance dans la vie spirituelle, et qu’il réponde, « Eh bien, j’ai de la communion avec les frères et j’aime être avec les saints. » Est-ce cela ce que veut dire « être dans le courant ? » Cela peut indiquer que ce frère est dans le courant, ou bien cela ne peut rien à voir avec Dieu comme le courant. Le monde abonde des clubs et des réunions sociales où les gens passent du temps à discuter ensemble de beaucoup de choses. Nous dirions que leur « communion » n’a rien à voir avec la vie. Cependant, si ce frère me disait qu’il est attiré davantage à Christ, qu’il a commencé à faire paître les autres, qu’il est en train de se débarasser des choses qui sont dans le monde, qu’il aime plus la Bible, et qu’il a commencé à se connaître dans la lumière du Seigneur, je dirais alors que tout ceci est une preuve forte qu’il expérimente le courant de la vie divine. De telles indications montrent que ce frère croît spirituellement. Que nous devrions être contents que Dieu opère en tant qu’un fleuve ! C’est comme un fleuve qui coule librement que Dieu nous fait croître, nous faisant en fait le pays de Havila.

La croissance dans le courant divin produit la pureté de la nature divine du Père

Que produit ce pays de Havila, ce pays de croissance ? D’abord, il produit de l’or, qui signifie la nature divine de Dieu le Père (Genèse 2 :12). La Bible souligne que l’or de ce pays est bon, ce qui veut dire qu’il est très pur. L’or, dans la Bible, symbolise la nature divine de Dieu. Au fur et à mesure que ce fleuve coule, quelque chose de pur se produit, qui est en fait la nature de Dieu Lui-même.

Il est significatif que la croissance effectuée par ce courant se caractérise par la pureté. Encore une fois, l’or symbolise Dieu Lui-même, et la description de Havila met en valeur la pureté de cet or. Lorsque nous sommes devenus croyants pour la première fois et nous sommes entrés dans ce fleuve qui coule abondamment, notre croissance initiale se caractérisait par la pureté. Ceux qui expérimentent la nouvelle naissance sont, au début, très simples et confiants. Ils ne sont pas compliqués. Une telle pureté doit être gardée. Ironiquement, les croyants perdent parfois leur pureté lorsqu’ils font face à des commérages à propos de qui est, ou n’est pas, dans le courant. Il est même parfois possible que les croyants aillent à une conférence et soient privés de leur pureté. Ceci peut avoir lieu même si le contenu de la conférence est très sain. En logeant chez des saints, il se peut qu’ils entendent des paroles prononcées au nom de la « communion » à propos de qui fait quoi, et d’autres espèces de commérages. Certains saints, après avoir entendu de telles choses, perdent leur franchise et leur simplicité. Avant d’aller à une conférence, ils étaient purs, mais après, il est évident qu’ils ont perdu un peu de leur franchise et de leur simplicité. Ils ont été endommagés par « la communion » concernant qui est, ou n’est pas, dans le courant. Qu’est-ce qui caractérise la pureté ? Une personne pure s’occupe uniquement de Christ. Voilà la condition d’une personne nouvellement sauvée. Il aime Jésus, et il se rend compte que Jésus l’aime et qu’Il est mort pour lui. Une telle personne appartient à Christ seul. La Bible nous dit que « heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! » (Matthieu 5 :8). Ceux qui sont purs sont en mesure de voir Dieu en tout. Ils ne voient que Christ. Nous devons nous rendre compte que tout autre centre risque de nous faire perdre notre pureté envers Christ. Même la phrase « je suis un avec le ministère, » si mal utilisée, peut nous éloigner de notre pureté envers Christ. Nous devons sans doute être un avec le ministère de Jésus Christ, mais le fait que nous permettions à certaines choses de devenir des problèmes parmi nous indique que nous ne sommes plus purs. Lorsqu’une femme épouse un homme, elle l’épouse parce qu’elle l’aime, et pas à cause de son argent. Si un mari donnait à sa femme une grande bague en diamant, et si elle commençait à prêter plus d’attention à la bague qu’à lui, ceci indiquerait que la femme avait perdu un peu de sa pureté. Le Seigneur a donné des dons à Son corps, mais aucun don, quel que grand qu’il soit, ne devrait remplacer le Seigneur Lui-même dans notre cœur. Une déclaration comme « je suis pour Christ » devrait suffire. Le fait que certains se sentent obligés d’ajouter « je suis pour le ministère » m’inquiète beaucoup. Tout d’abord, j’ai peur que beaucoup qui parlent ainsi ne savent même pas ce que c’est que le ministère, selon la vérité. Deuxièmement, lorsqu’une personne dit qu’elle est pour Christ, n’est-ce pas suffisant ? Si je jouis de Christ, si je me donne à Christ, et si je Le prends comme mon Sauveur, mon amant, ma vie et mon tout, n’est-ce pas assez ? Avons-nous besoin de Christ plus quelque chose d’autre ? Dans la restauration du Seigneur, nous devons tous pouvoir déclarer, « Je n’ai rien d’autre que Christ, et je ne m’occupe de rien d’autre que Christ ! » Nous ne devrions pas avoir une vie de l’église comportant « Christ plus quelque chose d’autre. » Le premier produit du courant divin, c’est-à-dire la pureté, est merveilleux. Seuls ceux qui sont purs pourront témoigner qu’ils ont la réalité du courant. Cependant, ceux qui désirent rester purs devraient se préparer à endurer des souffrances et des malentendus, car certains diront tôt ou tard que nous devons être pour Christ plus quelque chose d’autre. Nous apprécions beaucoup Watchman Nee et Witness Lee, et nous reconnaissons que nous sommes leurs enfants spirituels. Néanmoins, nous devons toujours nous rendre compte que le centre de notre vie de l’église et de notre vie quotidienne est Christ, et Christ seul.

La croissance dans le courant divin nous amène dans l’œuvre rédemptrice du Fils

Deuxièmement, ce courant produit du bdellium (Genèse 2 :12), ce qui signifie l’œuvre de Dieu le Fils. Le bdellium est la résine transparente blanche d’un certain arbre. Il correspond à la perle, qui symbolise Christ le Fils qui nous a ouvert le chemin pour entrer en Dieu grâce au fait qu’Il a été blessé sur la croix pour nous. Les douze portes de perle signifient la rédemption de Christ qui nous donne accès à la nouvelle Jérusalem. Tous ceux qui souhaitent expérimenter la croissance de vie provenant de ce fleuve doivent expérimenter le salut de vie organique qui nous parvient au moyen de la mort et la résurrection de Christ. Le bdellium (la perle) produit par le fleuve Pischon signifie que ce courant est produit par la mort de Christ, et c’est pourtant quelque chose d’organique. Dans le Nouveau Testament, ce courant se démontre sortir du côté de Christ en tant que du sang et de l’eau (Jean 19 :34). Il ne se démontre plus comme un type ou une allégorie (comme dans l’Ancien Testament), mais comme une réalité organique. Le courant dépeint dans le Nouveau Testament est un courant de vie organique. En résurrection, Christ est devenu l’Esprit vivifiant (1 Corinthiens 15 :45). Or, ce courant n’est pas seulement organique, mais il est aussi pneumatique. Combien puissant aujourd’hui est ce fleuve qui coule abondamment ! Il coule à la fois dans les membres du corps organiquement, et il œuvre pneumatiquement sur les saints pour le déplacement de Dieu. Ceci se révèle en particulier dans le livre des Actes.

À cause du fait que Genèse 2 décrit l’homme avant la chute, le bdellium est mentionné là au lieu de la perle. Le bdellium provient de la vie végétale, tandis que la perle provient de la vie animale, et sous-entend la rédemption. Le bdellium est lié aussi à la manne, la nourriture céleste que mangeaient les enfants d’Israël dans le désert. La manne avait l’apparence du bdellium (Nombres 11 :7). Ceci indique que Dieu le Fils est aussi notre nourriture. Christ, avec Sa rédemption et le courant organique et pneumatique de l’Esprit, est maintenant de la nourriture afin de combler les besoins de toute l’humanité.

La croissance dans le courant divin mène à la transformation par l’opération de l’Esprit

Troisièmement, la pierre d’onyx est produite, qui est une sorte de pierre précieuse (Genèse 2 :12). L’accent ici est sur Dieu l’Esprit, qui fait une œuvre de transformation dans les croyants qui se trouvent dans ce courant (2 Corinthiens 3 :18). Dans le courant libre de ce fleuve divin, nous expérimentons la réalité de l’opération du Dieu trinitaire. Nous devenons purs selon la nature divine de Dieu, nous jouissons de l’œuvre rédemptrice de Christ sur la croix, et nous expérimentons l’œuvre transformatrice de l’Esprit. Alléluia !

Guihon, le deuxième bras du fleuve: débordant la nature déchue

« Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch » (Genèse 2 :13). Le deuxième bras de ce fleuve s’appelle Guihon, qui veut dire « débordant. » La Bible nous dit que Guihon entourait tout le pays de Cusch, qui signifie la mauvaise nature immuable des pécheurs (voir Jérémie 13 :23). Le fleuve Guihon est en train de déborder, mais le problème est qu’il fait face à une nature sombre et immuable.

Beaucoup d’entre nous ont été sauvés il y a longtemps. Quand nous étions jeunes, nous supposions que notre mauvaise nature disparaîtrait petit à petit avec le temps. Ce que nous avons trouvé, par contre, est que notre mauvaise nature est bien toujours avec nous, même après des années de l’œuvre transformatrice du Seigneur. Ainsi, bien que nous puissions dire que nous sommes dans le courant, nous devrions nous rendre compte que nous sommes toujours déchus. Le courant dont nous jouissons est quelque chose de merveilleux, mais nous devons reconnaître que nous possédons encore quelque chose de terrible. Pendant que nous jouissons du courant avec les autres dans la vie de l’église, nous devons nous rendre compte que notre mauvaise nature peut se manifester à un moment donné, peu importe depuis combien de temps nous jouissons du courant du fleuve divin. Nous ne devons jamais nous persuader à penser que nous sommes devenus d’une manière ou d’une autre sans péché. Notre nature déchue sera avec nous jusqu’à ce que nous expérimentions la rédemption de notre corps au retour du Seigneur.

Hiddékel, le troisième bras du fleuve, rapide et puissant pour la gloire de Dieu

« Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie » (Genèse 2 :14a). Hiddékel signifie « puissant, » « fort, » ou « rapide. » Ce courant rapide coule à l’est de l’Assyrie, qui veut dire « plaine habitée. » Le fait que le fleuve coule à l’est, vers le lever du soleil, indique que ce fleuve œuvre et coule pour la gloire de Dieu.

Les rois mages qui ont trouvé Christ un peu après Sa naissance avaient vu pour la première fois Son étoile en Orient (Matthieu 2 :1-2). Le mot grec pour « lever » dans Matthieu 2 :2 est « anatole, » qui peut aussi être traduit « orient » (comme dans Matthieu 2 :1). Ceci est significatif. « Orient » veut dire « lever. » C’est dans l’orient que la naissance de Christ, Dieu incarné, est annoncée. La vraie gloire de Dieu est Christ, qui est « en Orient. » Que nous puissions tous laisser le courant du fleuve divin nous emporter vers l’orient afin que nous devenions une expression de Christ sur la terre ! Le courant puissant, fort et rapide déferle vers la gloire de Dieu.

De plus, nous pouvons lier ce courant à l’expérience du tabernacle, qui était toujours ouvert vers l’est (Exode 38 :13-16 ; voir 36 :27). Lorsque nous prenons Dieu comme notre but, et commençons à expérimenter le courant, le courant nous amènera non seulement à l’entrée du tabernacle (c’est-à-dire dans la vie de l’église), mais il nous fera aussi grandir au point où nous expérimenterons l’arche du témoignage dans le tabernacle. Dans l’arche du témoignage sont les deux tables du témoignage, la manne dans le vase d’or, et la verge d’Aaron, qui avait fleuri. Les tables du témoignage représentent la nature divine de Dieu le Père (représentée aussi par l’or pur de Havila), et signifient que nous devons opérer et servir dans la vie de l’église selon la nature divine. Lorsque nous agissons à l’écart de la nature divine dans la vie de l’église, nous pouvons devenir la source de toutes sortes de problèmes. L’article suivant, la manne cachée, représente notre expérience profonde de Christ. Dieu le Fils nous approvisionne de Lui-même en tant que la manne cachée, nous accordant Ses richesses divines (comme on peut aussi le voir avec le bdellium, qui est lié à la manne). Le troisième article est la verge d’Aaron. Dieu l’Esprit œuvre à travers notre expérience de résurrection pour nous amener dans la transformation, symbolisée par le fait que le bois mort de la verge d’Aaron soit devenu vert et ait commencé à bourgeonner de vie. Ainsi, l’œuvre transformatrice de l’Esprit, représentée par l’onyx, nous façonne non seulement en pierres précieuses, mais elle produit aussi en nous une certaine autorité, provenant de la résurrection, pour notre opération dans la vie de l’église.

La gloire de Dieu est Dieu manifesté, Dieu exprimé. Comment pouvez-vous savoir que vous expérimentez la gloire de Dieu ? Il y a au moins trois indices. D’abord, vous savez que vous expérimentez la gloire de Dieu lorsque vous possédez et participez à la nature divine. Deuxièmement, vous savez que vous expérimentez la gloire de Dieu lorsque les richesses de Christ deviennent votre jouissance journalière. Troisièmement, vous savez que vous expérimentez la gloire de Dieu lorsque vous expérimentez la main transformatrice et disciplinaire de l’Esprit en résurrection. Si vous expérimentez ces choses, vous êtes sûrement une personne qui est pour Dieu et la gloire de Dieu.

Très souvent les chrétiens s’attachent aux activités spirituelles en tant que des jouets, pour se divertir spirituellement. Certains parmi nous utilisent même la Bible pour se divertir de cette manière. Lorsqu’ils trouvent quelque chose qui les intéresse, ils appellent cela leur « fardeau. » Notre frère Witness Lee disait parfois, « Cela n’est pas votre fardeau ; cela, c’est votre jouet pour votre divertissement spirituel. Vous l’aimez tout simplement parce qu’il vous convient. » Nous devons être prudents, frères et sœurs. Notre vie et nos activités chrétiennes doivent être pour la gloire de Dieu.

Il se peut que vous ayez des richesses, et que vous aimiez vraiment le Seigneur. Pourtant, si vous n’expérimentez pas le fait d’être réglé par la nature divine, vous risquez de devenir un élément nuisible dans la vie de l’église. De tels frères et sœurs font des commérages à propos de qui a raison et de qui a tort, de ce que l’on devrait faire dans la vie de l’église, et même de qui est dans le courant. Tout cela est contraire à la nature divine. Pensez-vous que le Seigneur Jésus ferait de telles choses ? N’importe quel vrai serviteur du Seigneur ferait-il de pareilles choses ? J’étais avec Witness Lee pendant des années, et il s’adressait à certains problèmes qui l’inquiétaient, mais jamais dans un esprit de soulever des critiques. Il était vraiment une personne réglée par la nature divine. De plus, si vous voulez vivre selon l’économie de Dieu pour Sa gloire, jouissez richement de Christ tous les jours. Jouissez de Christ! Jouissez de Sa présence! Il résultera ensuite de vous quelque chose qui sera manifesté, provenant de votre jouissance cachée de Lui. Qu’est-ce qui sera manifesté ? La gloire de Dieu. Finalement, jouissez de l’œuvre de l’Esprit sur vous. Mettez-vous dans les mains du Seigneur. Demandez-Lui d’œuvrer sur vous. Dites-Lui, « Seigneur, il se peut que je sois un morceau de bois mort, mais fais-moi bourgeonner par Ta puissance de résurrection ! » Alors, vous donnerez à Dieu un moyen de manifester Sa gloire à travers vous.

Conclusion

Comment pouvons-nous savoir que nous sommes dans le courant ? Nous devons faire attention aux choses mentionnées dans ce chapitre. Si nous avons la réalité de ces choses, nous serons dans la réalité du courant, dans la substance du fleuve divin. Nous pourrons alors déclarer, « Merci, Seigneur. J’expérimente et je jouis de Ton courant. » Que le Seigneur nous soit miséricordieux afin que nous puissions tous être dans Son courant pour Sa gloire !

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