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Chapitre Trois

L’opération du fleuve divin dans Ézéchiel 47 (1)

Introduction

Dans Genèse 2, nous avons vu un portrait de l’opération du Dieu trinitaire en tant qu’un fleuve qui coule. Nous allons maintenant considérer Ézéchiel 47 :1-12, qui nous montre comment ce fleuve divin opère vraiment. Pour une vue concise de l’opération du Seigneur comme le fleuve divin, cette courte section de la Bible est cruciale. Cette section révèle le processus de l’opération de Dieu, les frustrations à cette opération, et le résultat final de cette opération. Dans Ézéchiel le fleuve coule de la maison de Dieu, qui symbolise l’église locale. Dans la Genèse nous avons vu que ce fleuve est le Dieu trinitaire Lui-même qui coule d’un jardin. Ici, dans Ézéchiel, nous voyons que ce fleuve coule d’un édifice.

Kebar : l’équivalent matériel du fleuve divin

Le fleuve divin a son équivalent négatif. Cet équivalent négatif est le fleuve Kebar, mentionné dans Ézéchiel 1 :3. Nous devrions nous rendre compte que le monde a aussi son courant que nous pouvons appeler le siècle présent. Parfois les jeunes dans la restauration prétendent être dans le courant divin, mais en fait ils sont dans le monde. Lorsqu’ils sont ensemble, ils parlent des façons de s’habiller, de quelles marques de vêtements il faut acheter, de comment coiffer leurs cheveux, de quels groupes musicaux il faut écouter, et de n’importe quelle autre chose qui est à la mode. Néanmoins, un jour, la discipline du Seigneur, par Sa miséricorde, entrera en jeu, et les jeunes seront obligés de laisser le monde.

Autrefois, nous étions tous en captivité auprès du fleuve Kebar en Chaldée. Chaldée, dans la Bible, est une région où le peuple de Dieu était en esclavage. Personne ne devrait dire qu’il s’amuse dans le monde, car dans le monde, tout le monde est esclave. Dès que le peuple de Dieu se trouve en Chaldée auprès du fleuve Kebar, il a besoin d’être délivré de cet esclavage afin de vivre pour Dieu. En vivant dans ce monde, nous expérimentons la discipline et le châtiment de Dieu, et Dieu nous donne des visions pour que nous voyions Son dessein. Lorsque nous sommes sous Son châtiment, nous sommes capables d’apercevoir ce qu’Il est et ce qu’Il recherche. C’est à ce moment que nous pouvons être délivrés du courant du monde au courant divin.

Le fleuve divin coulant du temple dans Ézéchiel 47

Le courant du fleuve provient de l’édifice de Dieu

Ce qui produit le fleuve qui crée la vie divine est l’édifice, car le fleuve sort de la maison de Dieu (Ézéchiel 47 :1). Le fleuve coule d’un édifice. Donc le courant parmi nous dépend du fait que nous soyons édifiés ensemble.

La condition du courant: s’édifier les uns les autres

Certains peuvent croire qu’une église plus grande expérimenterait un courant plus fort. Ceci n’est pourtant pas forcément le cas. Ce qui détermine le courant de vie est le degré auquel nous sommes édifiés dans notre localité. Même s’il n’y a que vingt saints dans notre localité, notre église peut avoir l’expérience de devenir une source du courant divin. La condition d’expérimenter ce courant divin est le fait que nous soyons édifiés les uns les autres. Si le Seigneur a une église dont Il peut dire, « Mon trône est établi ici – Je peux me reposer ici, » il est certain que le courant sortira de cette église-là, peu importe le nombre de saints qui s’y réunissent. Si trente saints aiment ensemble le Seigneur, Le poursuivent ensemble, Le servent ensemble, et prêchent l’évangile ensemble, ces trente saints expérimenteront l’écoulement du fleuve divin.

L’opération du fleuve divin dans Ézéchiel 47

Satan attaque l’édifice parce que celui-ci est le facteur crucial pour le courant de Dieu sur la terre

À cause du fait que l’édification de l’église donne au Seigneur le moyen de couler sur la terre aujourd’hui, Satan fait de son mieux pour empêcher et endommager l’édification des saints. Il utilisera la chair, le monde, et même des choses spirituelles pour atteindre son but. Certaines localités se sont divisées en raison de quel livre de la Bible il faut lire pour leur poursuite spirituelle. Satan utilisera toutes sortes de choses afin d’essayer de détruire l’édification du corps de Christ, car il sait que le courant du fleuve divin accomplit le dessein de Dieu, et pour que le courant avance, Dieu doit avoir quelques endroits sur la terre où Son édifice puisse se trouver.

Le façon de s’édifier : servant Dieu dans l’église

Si vous désirez être édifié dans la maison de Dieu, vous devez aussi servir dans la maison de Dieu. Autrement dit, si vous voulez voir l’édification de la maison de Dieu, devenez un serviteur, ou quelqu’un qui sert. Servez dans Sa maison comme le Seigneur vous dirigera, quel que soit le domaine que le Seigneur choisira pour vous, et avec tous ceux que le Seigneur placeront sur vore cœur. Peut-être que vous devriez servir les enfants ou les jeunes. Si vous êtes à l’université, peut-être que vous devriez servir votre camarade de chambre jusqu’à ce qu’il (ou elle) reçoive le Seigneur Jésus. Si vous voulez que l’église soit édifiée, mettez les habits de prêtre et servez dans cette vie de service corporative, ou la prêtrise. Plus vous servez tous ensemble, plus riche sera le courant de l’Esprit dans la vie de l’église.

Ceux qui servent dans la maison de Dieu sont des prêtres, qui offrent des sacrifices à Dieu pour Sa satisfaction. Lorsque nous servons comme prêtres, nous offrons Christ à Dieu pour Sa satisfaction. Ainsi, en servant dans la prêtrise, notre centre est Christ. Il se peut que nous servions en maintes capacités différentes, mais notre centre corporatif est Christ. Que nous servions dans le bureau de service, ou avec les enfants, avec les jeunes, ou avec l’église dans son ensemble, notre centre est Christ. Nous ne voyons que Christ, et nous ne nous occupons que de Christ. Frères et sœurs, quand Christ deviendra le centre unique de notre service, le courant divin sera présent parmi nous.

Les trois facteurs cruciaux pour l’édification : l’enseignement, la pratique, et la disposition

Nous ne devrions pas penser que la vraie édification s’effectue aussi facilement que le désir d’être édifié. Pour une église qui désire s’édifier en tant que la maison de Dieu, trois facteurs sont cruciaux : l’enseignement qu’elle donne, sa pratique, et la disposition de ses saints (surtout celle des dirigeants).

L’enseignement pour l’édification est celui des apôtres et des prophètes

L’enseignement dans une église locale est l’enseignement des apôtres et des prophètes (Actes 2 :42 ; Éphésiens 2 :20 ; 3 :5), appelé aussi la saine doctrine (1 Timothée 1 :10) qui transmet l’économie de Dieu. Un tel enseignement transmet la vie et nourrit et édifie les croyants. Tout enseignement autre que celui qui est sain est une frustration à l’édification. La plupart d’entre nous sont clairs concernant ce point crucial. Nous sommes très reconnaissants de l’aide de Watchman Nee et de Witness Lee dans ce sujet, aussi bien que de celle des frères qui les ont précédés. C’est pourtant en grande partie à travers les deux frères mentionnés ci-dessus que nous avons reçu la vérité concernant l’enseignement de l’économie de Dieu.

La pratique pour l’édification émane de la vie, étant selon l’enseignement sain

Le deuxième objet de préoccupation est ce que nous pratiquons dans notre vie de l’église. Pendant mes voyages, je me suis rendu compte qu’il n’existe guère deux églises qui soient identiques concernant leur pratique. Par exemple, une église peut avoir la table du Seigneur pendant la soirée du jour du Seigneur, tandis qu’une autre église peut l’avoir pendant la matinée. Certaines églises utilisent une partie de la réunion de prière pour poursuivre des vérités spirituelles, tandis que d’autres se divisent en petits groupes afin de prier. Les choses que pratiquent en commun les églises, telles que l’organisation de la réunion de prière le mardi soir, ou de la table du Seigneur le dimanche matin, sont typiquement quelque chose de tradition et de religion. Quand il y a des signes de vitalité, par contre, il se peut qu’une église pratique des choses qui brisent l’uniformité.

L’opération du fleuve divin dans Ézéchiel 47

Un proverbe chinois dit que, de neuf enfants de la même mère, aucun ne sera le même qu’un autre. Si la vie s’exprime vraiment, on devrait s’attendre à quelque diversité. C’est le même avec la vie divine. On devrait s’attendre à ce que la pratique de vie soit différente selon l’étape de vie que l’on a atteinte. Ceci est aussi vrai pour une église que pour un croyant individuel.

Quand tout devient une routine dans la vie de l’église, nous devrions nous rendre compte que nous avons des problèmes. Si l’on tombe chaque semaine dans une routine d’avoir la réunion de prière, la réunion de groupes, la réunion de dimanche matin et ainsi de suite, on est en train de mourir. Si la vie se manifeste, il y a toujours quelque chose de nouveau qui se produit. Notre pratique révèle combien nous sommes dans la réalité de la vie divine.

La façon d’appliquer la vérité à un certain sujet peut varier de localité en localité. Une localité, par exemple, peut baptiser les nouveaux croyants dans une baignoire chez eux, tandis qu’une autre localité peut baptiser les gens dans un fleuve. De plus, certains peuvent baptiser les gens en avant, tandis que d’autres peuvent les baptiser en arrière, et encore d’autres peuvent tremper les gens trois fois au lieu d’une fois. Peut-être qu’une localité amènerait même leurs nouveaux croyants au fleuve du Jourdain pour être baptisés. Cela ne serait-il pas une pratique merveilleuse? Cela voudrait dire que ceux qui s’occupent des nouveaux pourraient passer au moins trois jours avec eux, les préparant en route, et ensuite les établissant tout au long du retour dans l’avion. Une telle église serait certainement vainqueuse, et tout baptême pareil vaudrait bien son prix.

Une autre chose que des églises peuvent pratiquer différemment est la manière d’étudier la vérité. Certaines peuvent préparer leur propre matériel, tandis que d’autres peuvent utiliser du matériel déjà préparé. En étudiant la parole, nous devrions faire ce qui est le plus profitable selon le besoin de l’église tel qu’il est perçu par les dirigeants. Récemment, ceci est devenu un problème avec certains, qui pensent que tout matériel utilisé doit provenir d’une certaine source « autorisée. » Les saints devraient pourtant apprendre à soutenir les dirigeants pendant que ceux-ci s’efforcent d’élever des frères et des sœurs dans leur localité pour être utiles pour le témoignage du Seigneur.

Une disposition qui est favorable à l’édification est soumise et cède au Seigneur

La disposition, plus précisément la disposition des saints et de celle des dirigeants en particulier, constitue le troisième facteur qui détermine combien notre église locale sera édifiée. Chacun a ses traits bizarres. Quand cinq anciens se réunissent ensemble, cela veut dire que cinq personnes très différentes essaient de servir en unité. Il devrait y avoir plusieurs anciens dans une église. Dans maintes localités, encore plus de frères devraient être amenés dans la direction, mais cela veut dire que toutes les dispositions différentes risquent de devenir un problème. Dans une petite église, le plus grand défi auquel il faut faire face est l’effet de la disposition des saints. Nous devons prendre soin de ne pas suivre nos préférences, parce que nos préférences sont déterminées par notre disposition. Ceux qui dirigent dans l’église doivent diriger selon le sentiment de Christ et la vraie situation des saints, et pas selon ce qui leur plaît et déplaît. N’introduisons pas nos préférences dans la vie de l’église. Ce qui est le mieux pour notre localité n’est pas notre opinion, mais la direction du Seigneur. Si notre vie de l’église est déterminée par le déplacement du Seigneur plutôt que par la disposition des dirigeants, notre localité pourra alors s’édifier, et le courant du fleuve divin sera avec nous. Le courant du fleuve provient du seuil de l’édifice, représentant le niveau de séparation dans la vie de l’église selon l’humanité de Christ

En sortant du temple, le fleuve coule à l’orient sur le côté sud de l’autel. En sortant, il coule aussi sous le seuil, ou la porte, de la maison (Ézéchiel 47 :1). En coulant à l’orient, ce fleuve nous montre qu’il est pour Dieu et Sa gloire. Witness Lee écrit, « The river of God will always flow in the direction of God’s glory. The flow of the river does not care so much for you and for me, but it cares very much for God’s glory, » The Visions of Ezekiel, p. 232 (« Le fleuve de Dieu coulera toujours dans la direction de la gloire de Dieu. Le courant du fleuve ne se préoccupe pas tellement de vous et de moi, mais il se préoccupe beaucoup de la gloire de Dieu, » Les visions d’Ézékiel, p. 232, la propre traduction des éditeurs). Ceci indique que tous les fardeaux exercés dans l’église (tels que la prédication de l’évangile, la poursuite spirituelle, le perfectionnement des saints et ainsi de suite) doivent être uniquement pour la gloire de Dieu.

L’opération du fleuve divin dans Ézéchiel 47

Le fleuve divin coule sur le côté droit du temple, à côté de l’autel (Ézéchiel 47 :1). Le côté droit du temple signifie la plus haute position, nous montrant que le Seigneur doit avoir la suprématie dans le fleuve divin. Le côté de l’autel sous-entend que le fleuve divin coule toujours à côté de la croix avec ceux qui sont consacrés. Seulement ceux qui sont entièrement consacrés et prennent la croix puissent expérimenter la liberté du fleuve divin.

Nous voyons aussi le fleuve divin couler de pardessous le seuil. Le seuil sépare ce qui est dedans de ce qui est dehors. Je me souviens, quand j’étais enfant en Chine, que je devais enjamber le seuil en entrant ou en quittant notre maison. Le seuil repésente la ligne de démarcation qui doit être franchie avant que l’on puisse entrer ou sortir de l’édifice. Dans cette image, le seuil représente le niveau de la ligne de démarcation qui sépare ce qui est du monde de ce qui est de Christ. Plus haut sera le seuil, plus riche sera le courant qui en sortira. Autrement dit, plus haut sera le niveau dans la vie de l’église, et plus ferme sera notre prise de position pour Christ, plus haut et plus riche sera l’expérience du courant de vie dans notre localité.

Cependant, si le niveau de notre vie de l’église est bas, la jouissance des richesses de Christ sera également limitée. Par exemple, si notre vie de l’église consiste principalement des gens qui assistent à la réunion de dimanche, le courant de la vie divine ne sera pas aussi riche. Si, par contre, les saints dans une localité quelconque sont consacrés à Christ et Le poursuivent ensemble, le courant de Christ sera riche parmi eux. Si, dans la vie de l’église, l’humanité élevée de Christ se manifeste, le courant de vie sera aussi certainement évident. Si, par contre, la vie de l’église n’a aucun seuil, ou à la limite un tout petit seuil, de façon que le monde entre facilement parmi les saints, on peut alors s’attendre à un courant de vie assez faible. Plus haut sera le niveau dans la vie de l’église, plus haut et plus riche sera le courant de vie qui sortira d’auprès des saints.

Le courant du fleuve amène la vie selon la main de mesure du Seigneur

Le fleuve dans Ézéchiel 40 :3 est mesuré par un homme, le Seigneur Jésus, dont l'aspect est comme l'aspect de l'airain. L’airain sous-entend que le Seigneur Jésus est qualifié de mesurer, car Sa mesure est selon le jugement. Lui-même a porté complètement le jugement de Dieu. Il est donc capable de juger Son peuple à toutes occasions, en tous aspects, concernant leur être entier. Le fait qu’Il tient une canne pour mesurer indique que le Seigneur sanctifie, gagne, et possède tout ce qu’Il mesure, examine, éprouve, et juge. Louons le Seigneur ! Sa façon de mesurer et d’examiner facilite Son œuvre de sanctification et de possession.

Quatre étapes de la mesure du Seigneur avec un courant croissant

Une fois que ce courant sort, le Seigneur le mesure quatre fois (Ézéchiel 47 :3-5), à la distance de 1 000 coudées chaque fois. Pendant qu’Il le mesure, le fleuve s’approfondit progressivement. Le nombre 1 000 est un multiple de dix, qui est le nombre d’achèvement. Le nombre 1 000 indique donc l’achèvement complet. Rien ne pourrait être plus complet que la manière dont le Seigneur nous mesure. La première fois qu’Il vient nous mesurer, le courant est jusqu’aux chevilles pour notre vie et notre marche. La deuxième fois qu’Il vient nous mesurer, le courant est jusqu’aux genoux pour notre rapport avec le Seigneur. La troisième fois qu’Il nous mesure, le courant est jusqu’aux reins pour notre fortification et pour l’engendrement, par rapport à la libération de la bénédiction du Seigneur. La quatrième fois qu’Il vient nous mesurer, le courant devient un torrent que nous ne pouvons traverser, et où nous devons nager (ou flotter) afin d’être emportés par le fleuve divin.

La première mesure : De l’eau jusqu’aux chevilles

La première fois que le Seigneur vient mesurer le croyant (car maintenant il s’agit de l’individu, non de l’église), le courant est jusqu’aux chevilles. Dans cette étape intiale, le croyant est dans le courant, mais le courant ne limite pas son mouvement. Une telle personne peut déclarer qu’elle est pour Christ et l’église, mais en fait elle vit sa vie à son gré. Il se peut qu’elle soit pour le Seigneur de nom, mais s’il y a une meilleure offre d’emploi ailleurs, elle est prête à partir, peu importe le besoin du Seigneur, ni les sentiments du Seigneur concernant cet emploi. Lorsque l’on n’a expérimenté le courant que jusqu’aux chevilles, il est certain que l’on se fait bien mouiller, mais on n’est pas réglé par le courant. On peut facilement marcher là où on veut. Un croyant dans une telle situation se déplacera si les circonstances sont bénéfiques, à lui et à sa famille. Supposons qu’un frère reçoive une bonne offre d’emploi dans une ville où le témoignage du Seigneur n’existe pas. S’il n’est dans le courant que jusqu’à ses chevilles, il prendra une décision avec son emploi en vue, plutôt que le témoignage du Seigneur, car le Seigneur n’a pu le mesurer que jusqu’à ce point-là.

Cependant, pendant que nous suivons le Seigneur dans le fleuve divin, le Seigneur vient nous mesurer un peu plus. Sa mesure nous examine et nous expose finalement. C’est en nous mesurant que le Seigneur nous possède. Si nous pouvons faire tout ce que nous voulons, nous pouvons conclure que nous avons besoin d’être possédés beaucoup plus à travers la mesure du Seigneur. Mais quand cet Homme de jugement vient à nous et expose notre vraie situation, nous sommes ramenés dans la lumière et pressés de nous consacrer à Lui. C’est d’une telle consacration que grandit notre expérience du courant de vie.

La deuxième mesure : de l’eau jusqu’aux genoux

Ceux qui n’ont expérimenté le courant que jusqu’aux chevilles sont libres de faire tout ce qu’ils croient profitable. Ceux qui avancent et expérimentent le courant jusqu’aux genoux incluent le Seigneur dans leur délibération. Les décisions qu’ils prennent sont selon tout ce qui est profitable à la fois au Seigneur et à eux-mêmes. Ils peuvent déclarer maintenant, « Je fais ce qui est profitable au Seigneur, tant que cela m’est aussi profitable. » Ils ont eu de l’expérience de la mesure du Seigneur, mais ils ne l’ont pas encore expérimentée au degré où le Seigneur pourrait les amener entièrement dans Son courant. Si nous sommes toujours libres de choisir comment le Seigneur nous dirigera, nous avons besoin du Seigneur de venir nous mesurer davantage.

La troisième mesure : de l’eau jusqu’aux reins

La mesure suivante nous amène à une étape où les eaux sont jusqu’aux reins. Je ne suis pas nageur, mais une fois, j’ai visité un endroit qui était au bord de l’océan. En regardant les autres nager, j’ai décidé de m’aventurer dans les vagues pour expérimenter tout ce que je pouvais. En ayant de l’eau jusqu’aux genoux, j’ai commencé à remarquer une différence. Cela m’a effrayé un peu, car j’avais le sentiment que l’eau essayait de me déplacer. Ceux qui ont essayé de traverser un fleuve dont le courant est fort comprennent ce que je suis en train de dire. Au milieu d’un courant si puissant, on se sent tout à fait impuissant. Spirituellement parlant, lorsque nous sommes dans un tel courant, ayant de l’eau jusqu’aux reins, le courant commence à nous emporter. Dans de telles situations, nous nous rendons compte de ce que le Seigneur veut faire, et nous voulons que le Seigneur arrive à Ses fins, et pourtant nous nous cramponnons à nos amarres. À ce point, nous nous rendons compte des conséquences d’être emportés dans ce courant, et nous ne pouvons nous abandonner complètement à Lui. Maintenant que nous sommes vraiment dans le courant, nous nous rendons compte de notre besoin de la miséricorde du Seigneur parce que nous reconnaissons notre faiblesse en Le suivant.

Dans cette étape, la capacité d’engendrement commence aussi à se manifester. L’épître aux Hébreux dit que Lévi était encore dans les reins d’Abraham lorsque ce dernier a été béni par Melchisédek (Hébreux 7 :10), ce qui veut dire que Lévi n’était pas encore engendré ou né. Les descendants d’Abraham étaient déjà dans les reins d’Abraham. Les reins se rapportent donc à l’engendrement. Quand on a de l’eau jusqu’aux reins, cela veut dire que l’on dépend advantage de Dieu en s’efforçant de s’abandonner à Lui. Lorsque l’on est mesuré et possédé par le Seigneur jusqu’à ce degré, on commence à avoir la capacité de dispenser la vie aux autres.

La quatrième et dernière mesure : des eaux qui nous emportent

À la suite des trois étapes précédentes, le Seigneur vient nous mesurer encore une fois, afin que le courant nous submerge complètement et devienne des eaux où nous pouvons nager. Dans la langue originale, l’expression « nager dedans » peut aussi être traduite « flotter dedans. » Comme quelqu’un qui n’est pas nageur, je reconnais la valeur de flotter, car flotter veut dire que nos propres efforts ne sont pas impliqués. C’est le courant qui nous emporte. Celui qui se laisse flotter dans la vie fait face aux cieux, par rapport à un cadavre qui flotte à plat ventre. Nous qui sommes emportés dans la vie regardons les cieux, ou un ciel clair, où nous ne voyons que le Seigneur pendant que nous flottons dans le fleuve. Louons le Seigneur ! Nous serons mesurés au point où nous serons emportés dans le courant et délivrés de toutes considérations autres que le Seigneur Lui-même.

Lorsque je suis devenu chrétien pour la première fois, j’ai déclaré au Seigneur que je désirais Le servir toute ma vie. Maintenant, cinquante ans plus tard, je suis toujours en train d’apprendre à flotter dans le fleuve, et à Le laisser m’emporter. En me reposant dans ce courant, et en regardant en haut, je vois comment le Seigneur et Son dessein n’ont jamais changé, même au milieu de tant de choses qui se sont passées au cours des années. C’est à de tels moments que j’adore sincèrement le Seigneur pour ce qu’Il est.

La mesure du Seigneur nous fait devenir un témoignage vivant de Christ, individuellement et corporativement. C’est en étant mesurés, exposés et possédés par Lui que nous devenons absolument un avec Christ pour Son déplacement sur la terre. Une fois que nous serons devenus un avec le Seigneur dans Son courant, Il gagnera certainement Son témoignage sur la terre à travers nous.

Ne retardez pas l’occasion d’être emporté dans ce courant

Ayant atteint un certain âge, quelques frères confrontent une sorte de « crise de la quarantaine » spirituelle. Ils se rendent compte que leur vie a atteint un certain point, et qu’ils n’ont pas été complètement gagnés par le Seigneur pour laisser tout afin de Le servir. Certains décident donc finalement d’abandonner leur carrière afin de Le servir à plein temps. Ceci est merveilleux, mais ce serait beaucoup plus merveilleux si nous permettions au Seigneur de nous mesurer et de nous posséder à un jeune âge, et si nous apprenions à flotter dans le courant de Son fleuve pendant notre jeunesse ! Si le Seigneur désire que nous le Suivions de près d’une certaine façon, nous ne devons pas attendre que notre vie soit usée avant de Lui en donner l’occasion.

Certains pourraient demander, « Si je me donne au Seigneur, qu’en sera-t-il de mon avenir? » Le Seigneur a dit à Pierre que quiconque quittait tout pour le Suivre recevrait le centuple dans cet âge, et hériterait la vie éternelle dans le prochain âge (Matthieu 19 :29). Lorsque quelqu’un commence à suivre de près le Seigneur, le fruit se manifestera. Peut-être qu’un frère passera du temps à élever seulement quelques croyants. Il se peut que ces quelques croyants puissent continuer à en élever d’autres, qui deviendront aussi les descendants spirituels de ce frère. Ainsi, beaucoup salueront ce frère et reconnaîtront le fait qu’ils sont ses enfants dans le prochain âge. Nous avons parfois l’impression que nous ne voyons pas beaucoup de résultats en servant et en suivant le Seigneur. Il se peut que nous soyons même découragés de notre manque d’impact apparent. Il se peut pourtant que le Seigneur voie quelque chose de bien différent et qu’Il soit assez content avec notre labeur. Suivons-Le tout simplement, et laissons-Le nous mesurer jusqu’à ce que le courant du fleuve divin nous emporte. Un jour, nous verrons que notre exemple de suivre le Seigneur sera devenu une bénédiction à beaucoup d’autres.

Le courant divin fait croître des arbres qui donnent la vie

Les arbres sont ceux qui se tiennent fermes et facilitent la croissance du fruit

Partout où ce fleuve coule, tout s’anime. Ce fleuve a une caractéristique particulière—les nombreux arbres, servant « de nourriture, » qui croissent à cause de lui (Ézéchiel 47 :12). Dans les églises, il y a besoin de nombreux arbres produisant des fruits afin de soutenir le Seigneur pour Son témoignage.

Un « arbre » demeure pour la satisfaction du Seigneur et n’est pas facilement déplacé

L’une des caractéristiques d’un arbre est qu’il n’est pas facilement déplacé. J’en ai vu la preuve pour la première fois pendant une « tempête » qui a frappé l’église à Chicago en 1977. Certains frères étaient allés à Chicago avec l’intention de détruire l’église là. J’étais présent quand ces frères ont exigé que les dirigeants quittent l’église. L’un de ces frères a pourtant tout simplement dit que si aucun des saints désirait partir, il était libre de suivre le Seigneur, mais quant à lui-même, le Seigneur l’avait dirigé à Chicago, et il resterait à Chicago. À ce moment je me suis rendu compte de ce que c’est qu’un arbre. À cause de tels « arbres, » l’église à Chicago était capable de se tenir ferme.

Les véritables arbres se produisent dans le courant divin. Ils deviennent des bénédictions à leurs localités, et leurs localités portent du fruit. Je m’inquiète beaucoup quand il y a un manque de tels arbres dans une localité. Mais quand un frère s’élève et se manifeste en tant qu’un arbre, ou un frère déménage à une localité et y devient un arbre, je peux me reposer, car je sais qu’à ce moment-là la localité en question a quelqu’un qui s’y tient ferme pour la vie de l’église avec la capacité de porter les fardeaux de l’église. Lorsqu’un arbre nourissant est élevé dans une localité, cette localité est capable de porter du fruit et de recevoir la bénédiction du Seigneur. Que nous devenions tous de tels arbres en demeurant dans le courant du Seigneur !

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