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Chapitre Quatre

L’opération du fleuve divin dans Ézéchiel 47 (2)

Introduction

Dans Ézéchiel 47 :1-12, nous avons un portrait complet de la vie de l’église comme l’endroit où coule le fleuve. Nous avons déjà abordé plusieurs aspects du fleuve divin révélés dans cette portion des Écritures, mais il nous en reste beaucoup plus à voir.

Coulant à l’est du côté droit du temple au midi de l’autel

Lorsque le fleuve sort de l’édifice, il coule à l’est du côté droit du temple au midi de l’autel (Ézéchiel 47 :1). Selon Witness Lee, son courant à l’est indique que ce fleuve prend comme son but la gloire de Dieu. Toute église locale doit prendre comme son unique but la gloire de Dieu. Son courant du côté droit, ou du côté le plus haut, du temple indique que le Seigneur doit avoir la suprématie si nous désirons être dans le courant de la vie divine. Nous ne pouvons dire que nous sommes dans le courant si Christ n’a pas la première place parmi nous.

En outre, ce fleuve coule au long de l’autel des holocaustes, qui signifie la croix. Dans la vie de l’église la croix accompagne ce courant. La vie de l’église est un bon endroit pour expérimenter la croix. Dans la vie de l’église nous sommes édifiés avec les saints, et nos opinions sont finalement mises sur la croix. C’est ici que nous pouvons être crucifiés avec Christ. Dans les églises locales, ceci est notre destinée, notre expérience, et notre gloire.

Mesuré par l’homme dont l’aspect est comme l’aspect de l’airain

Lorsque ce fleuve coule, il est mesuré par un homme dont l’aspect est comme l’aspect de l’airain, et qui tient à la main un cordeau de lin et une canne pour mesurer. Ceci indique que notre Seigneur est un homme de mesure et de jugement. Dans la vie de l’église, nous jouissons non seulement de l’expérience d’être édifiés avec les autres, ni tout simplement de l’expérience de l’opération de la croix, mais aussi de l’expérience d’être jugés par Christ. Le Seigneur vient à nous tous pour nous examiner, nous éprouver, et nous exposer afin de nous posséder. Son œuvre de nous exposer n’est pas juste pour nous exposer, mais a plutôt comme but de nous gagner. C’est en étant exposés que nous sommes en train d’être possédés et gagnés par Christ.

Dans la vie de l’église, je n’ai pas peur pour ceux qui sont plus faibles, ni pour ceux qui font des fautes. Ceux pour qui j’ai peur sont ceux qui continuent à faire des choses à leur façon et selon leur concept. De tels frères sont sans restriction. Ils manquent l’expérience de l’autel borné par un fleuve dans le sud. Ils sont dans la vie de l’église, mais ils refusent la mesure du Seigneur, et ils sont donc encore libres de faire tout ce qu’ils veulent. Ils sont même très libres dans la poursuite des choses spirituelles, mais en les faisant, ils risquent de causer beaucoup de problèmes dans la vie de l’église.

Le Seigneur châtie celui qu'Il aime (Hébreux 12 :6). Nous avons tous besoin d’être mesurés par Lui. Nous avons besoin qu’Il mesure notre désir, notre motivation, nos pensées, notre cœur, notre personne, notre opération, et ce que nous sommes. Quand le Seigneur nous mesure, nous nous rendons compte combien nous sommes pauvres et faibles, et combien nous avons besoin de Sa miséricorde et de Sa grâce. Averti par une sœur que des mauvais rapports de lui circulaient, Watchman Nee lui a répondu, « Sœur, je suis pire que l’on ne pense. » Watchman Nee avait été si bien mesuré par le Seigneur qu’il pouvait parler ainsi. Lorsque nous sommes sous la main mesurante du Seigneur, nous ne lutterons pas pour nos propres choses, mais plutôt pour la gloire du Seigneur.

Parfois, quand nous voyons des saints agir d’une façon tellement agréable, nous avons l’impression qu’ils se portent assez bien. En fait, cela pourrait vouloir dire qu’ils n’ont pas beaucoup expérimenté la mesure du Seigneur, et sont donc toujours libres de mener leur vie à leur gré. Une fois que le Seigneur nous a complètement mesurés, et que nous avons commencé à flotter dans le fleuve divin, nous serons en effet tranquilles, mais cette tranquillité est à cause du fait que notre visage est tourné vers les cieux. Ceci est le témoignage de la vie de l’église : lorsque nous sommes édifiés ensemble, il y a un courant divin, et de ce courant les saints et ceux qui les contactent reçoivent la vie abondante.

Amenant la vie et produisant des arbres

Le courant de ce fleuve amène la vie partout où il va (Ézéchiel 47 :9). Quand le courant atteint sa mesure complète, des arbres sont produits (v. 12). Ces arbres représentent les saints qui sont maturés et établis à cause du courant divin. Les arbres donnent de l’ombre pour le repos, du fruit pour se faire nourrir, et des feuilles pour guérir les autres. Louons le Seigneur pour les saints qui sont des « arbres. » Lorsque vous voyez de tels arbres dans une localité, vous savez que les saints là ont trouvé le moyen d’être satisfaits, d’être guéris, et d’obtenir du repos. Dans la présence de tels arbres, la vie de l’église et le courant sont protégés.

Plus précisément, les arbres « porteront du fruit mûr tous les mois » (v. 12). Si un arbre se tient debout, quelque chose de nouveau sortira continuellement dans l’intérêt des saints qui l’entourent. On ne peut pas nourrir les saints avec notre privilège de l’âge. Les anciens ont besoin d’être nouvellement approvisionnés du « fruit frais » pour les saints.

Je suis dans la vie de l’église depuis cinquante ans maintenant, et pendant tout ce temps, j’ai vu bien des choses qui sont arrivées au nom d’être dans le courant. Des églises ont parfois souffert de la perte faute de protection et d’approvisionnement de certains arbres. Par exemple, la consolidation des églises qui étaient plus faibles en nombre est devenue un « courant » à une époque où ces mêmes églises auraient dû être en train de récolter beaucoup de jeunes. Ce « courant » n’était pas l’intention du frère Witness Lee. Nous avons souffert une grande perte à cause de ce dit « courant. »

Si vous désirez voir ce courant dans votre localité, vous devez vous donner d’abord à aider les saints à s’édifier ensemble. Deuxièmement, au fur et à mesure que le fleuve coule, vous devez permettre au Seigneur de vous mesurer. Troisièmement, vous devez apprendre à vous tenir ferme comme un arbre dans l’église que vous servez, pour la satisfaction, l’approvisionnement, la guérison, et la protection des autres.

Guérissant la mer morte

Quand le témoignage du Seigneur parmi nous est soutenu à un tel point que le courant devient puissant, celui-ci coulera vers l’orient jusqu’à la mer. Selon cette portion dans Ézéchiel, le fleuve coule jusqu’à une mer qui est en fait morte. Cependant, lorsque le courant de la maison de Dieu y arrive, « les eaux de la mer deviendront saines » (Ézéchiel 47 :8). Qu’est-ce que la « mer morte » aujourd’hui ? Certains croient que les États-Unis et le Canada constituent une telle mer morte, car il semble qu’il y ait peu de réponse à la parole de vie parmi les Américains et les Canadiens par rapport à des gens ailleurs. Nous devrions pourtant nous rendre compte que s’il existe vraiment un courant de vie sortant de la vie de l’église, peu importe qui soit américain ou qui soit canadien. Le courant arrive à la mer morte et la rend vivante ! Le courant ne s’intéresse pas à la nationalité des gens qu’il rencontre ; il rend tous vivants. C’est uniquement une question du courant. S’il y a un courant dans votre église locale, ce courant rendra vivante la mer morte. Il produira des poissons, et il rendra saines les eaux salées.

De quoi donc l’église dans votre localité a-t-elle besoin ? Elle a besoin d’un fleuve. Ne regardez pas la situation des gens de votre ville. Si vous la regardez, vous serez découragé. Ne vous en faites pas trop de la situation autour de vous, peu importe combien décourageante elle puisse sembler. Priez plutôt pour le courant. Priez le Seigneur que le fleuve arrive. N’en faites pas d’histoires parmi vous. Prenez plutôt la croix dans la vie de l’église et efforcez-vous de conserver l'unité de l'Esprit par le lien de la paix. Pendant que vous faites ceci, il y aura un courant, peu importe le nombre de saints dans votre église. Si vous permettez au Seigneur de vous mesurer jusqu’à ce que le courant devienne un torrent, même la mer morte sera assainie et rendue saine. Ceux que vous contactez seront adoucis. Ils seront attirés, et ils seront prêts à recevoir de vous ce que vous avez. Même s’ils sont comme la mer morte, les richesses de Christ leur parviendront.

Lorsque nous nous rendons compte de ceci, nous n’avons pas de soucis. Nous n’avons pas à nous efforcer d’atteindre l’impossible. Par contre, nous nous centrons simplement sur le courant de vie. Il est vrai que si nous n’avons pas le courant de vie, tout le monde que nous essaierons d’atteindre semblera être mort et non réceptif. Mais quand nous nous occupons du courant de vie, la situation sera rendue vivante. Lorsque le courant vient, même une situation désespérée deviendra une situation de vie.

Nous avons toujours besoin de prêcher l’évangile, d’ouvrir notre maison, et d’œuvrer pour le salut des autres, tout en nous souvenant de la situation décrite ici dans Ézéchiel. Selon ce qui est dépeint ici, ce qu’une église locale devrait produire, avant toute autre chose, est un fleuve vivant. Les frères qui sont des « arbres » ont deux fonctions : d’aider les saints à produire ce fleuve, et de le protéger.

Des pêcheurs étendant leurs filets depuis En Guédi jusqu'à En Églaïm

Un autre sujet est traité dans Ézéchiel 47 :10a : « Des pêcheurs se tiendront sur ses bords; depuis En Guédi jusqu'à En Églaïm, on étendra les filets; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. » Dans ce verset, « depuis » un endroit « jusqu’à » un autre indique que la totalité de la vie de l’église devrait se caractériser par la pêche depuis En Guédi, qui signifie « fontaine d’agneaux, » jusqu’à En Églaïm, qui signifie « fontaine de deux veaux. » Ceci indique que notre opération dans la vie de l’église devrait toujours se centrer sur les nouveaux.

Les saints devraient étendre leurs filets au bord du fleuve qui coule afin d’attraper toutes espèces de « poisson » (Ézéchiel 47 :10b). Dans cette image, il n’y a pas seulement des arbres qui produisent toutes espèces de fruits, mais aussi des pêcheurs qui attrapent toutes espèces de poisson. Notre vie de l’église devrait être un « filet. » Dans la vie de l’église nous devrions toujours étendre et lancer nos filets, et nous devrions toujours nous occuper des nouveaux. Pourquoi une extrémité du fleuve En Guédi signifie-t-elle des agneaux, tandis que l’autre, En Églaïm, signifie-t-elle un témoignage de veaux? C’est parce que dans la vie de l’église, nous devrions commencer avec les nouveaux, et terminer aussi avec eux. Ceux qui sont plus âgés devraient être des « pêcheurs » et des « arbres » afin de porter et d’élever les nouveaux. Selon ce verset, il semblerait que la vie de l’église ne devrait s’occuper que des nouveaux. Ces versets sous-entendent que ceux qui sont maturés opèrent dans la vie divine pour pêcher et nourrir le troupeau, et qu’ils fonctionnent comme des arbres pour approvisionner, protéger, et guérir les saints dans la vie de l’église.

L’accent ici est mis sur trois choses : la pêche, les nouveaux, et les arbres. Si, dans les églises, nous sommes centrés sur ces choses, nous expérimenterons une merveilleuse vie de l’église saine. Nous devrions avoir hâte de prêcher l’évangile, d’élever les nouveaux, et de surveiller et de protéger le courant dans la vie de l’église.

Je crains que dans certains endroits, les saints aient oublié l’exercice d’élever les nouveaux. Au lieu de simplement préserver ou maintenir les nouveaux croyants, nous devrions lutter pour ceux dont nous nous occupons afin qu’ils puissent croître à la stature complète de ce que le Seigneur leur a mesuré. Nous ne devrions élever tous les saints ni de la même façon, ni avec la même espérance. Certains anciens semblent faire de leur mieux d’amener tous les saints au même niveau bas. Selon eux, il est suffisamment bon que les saints réussissent à venir à la réunion de dimanche. Frères, un tel soin ne produira jamais de la véritable croissance. Nous devons œuvrer, lutter, et sacrifier afin que nos enfants spirituels puissent être élevés avec espoir. Les saints avec nous devraient être élevés afin de devenir utiles au Seigneur selon tout ce qu’Il a planifié pour eux. Nous ne devrions être contents ni qu’ils deviennent simplement de « bons frères, » ni qu’ils arrivent simplement à s’en sortir.

Dans la vie de l’église qui s’étend entre En Guédi et En Églaïm, chaque individu a besoin d’être bien nourri, bien formé, bien lié l’un à l’autre, et bien élevé et perfectionné. Lorsque tous les saints sont en train d’être élevés selon ce que Dieu leur a mesuré, la vie de l’église sera vraiment merveilleuse!

Attrapant des poissons selon leurs espèces

Dans cette vie de l’église, il y a toutes sortes de poisson « de diverses espèces » (Ézéchiel 47 :10). Ceci veut dire que bien que tous partagent la même vie, chaque saint diffère selon son don et sa fonction. Il se peut que l’un soit doué en tant qu’évangéliste, tandis qu’un autre soit doué en tant que quelqu’un qui pratique la miséricorde, et encore un autre soit doué en tant que quelqu’un qui exerce l’hospitalité, et ainsi de suite. Toutes « espèces » pareilles sont nécessaires pour le témoignage du Seigneur.

La vie de l’église devrait aussi attirer et satisfaire toute espèce d’individu, qu’il soit jeune ou vieux, riche ou pauvre, bien éduqué ou pas. Si un étudiant universitaire venait à une réunion, il devrait la trouver agréable. Si un homme d’affaires y venait, il devrait la trouver également agréable. Si une grand-mère venait à la réunion, elle devrait se sentir comme chez elle. Si un homme âgé y venait, lui aussi devrait se sentir comme chez lui. Quelqu’un d’origine européenne devrait se sentir accueilli, ainsi que quelqu’un d’origine africaine. Une personne athlétique, aussi bien qu’une personne scolaire, devraient être également accueillies et appréciées. La vie de l’église dans ce courant est toute inclusive. Toute espèce de personne devrait pouvoir dire que son église locale est merveilleuse. Cette sorte de vie de l’église est produite du courant du fleuve divin.

Les marais et les fosses étant abandonnés au sel

Bien que le fleuve divin puisse rendre saines les eaux de la mer salée, « ses marais et ses fosses ne seront point assainis ; ils seront abandonnés au sel » (Ézéchiel 47 :11). Peu importe la grandeur de la mer salée, le courant du fleuve divin peut la rendre saine. Cependant, le courant ne peut pas guérir une situation marécageuse qui n’est ni mouillée, ni sèche, de la même manière que le Seigneur ne peut pas travailler avec une église qui n’est ni froide ni bouillante (Apocalypse 3 :15-16). Être dans une situation marécageuse, c’est être dans une situation de compromis. Ceci est un signe d’une église locale dégénérée. Dans une telle église, toute sorte de situation est permise, et le standard du témoignage du Seigneur disparaît. Si un frère dans une telle église fait quelque chose de mal, ou se trompe, son comportement est toléré, car il n’existe aucune position définitive qui soit prise pour le Seigneur. Le courant ne coule pas dans un tel endroit.

Lorsque le fleuve divin vient, nous devons coopérer entièrement avec lui, sans compromis, et nous tenir sur le terrain de l’église locale en tant que ceux qui sont pour l’économie et le témoignage de Dieu. Le sel est peut-être bon comme un préservatif, mais il n’est pas égal à la vie. Les frères qui dirigent sont parfois trop sévères, et ils « salent » les saints. Les saints dans un tel endroit pourraient être préservés, mais ils ne seront pas frais en vie. La femme de Lot savait beaucoup, mais à part la vie, elle n’était pas capable de renoncer au monde. L’efficacité du sel depend du fleuve divin. Quand le fleuve coule, il advient un nouveau jour frais, et nous n’avons pas besoin de nous souvenir du « bon vieux temps. » Nous aimons les nouveaux jours frais. Que le Seigneur nous soit miséricordieux ! Puissions-nous œuvrer pour produire le courant, et ensuite y œuvrer afin d’enfanter et de nous occuper de maints nouveaux croyants pour la gloire du Seigneur !

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