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Chapitre Cinq

Christ : la réalité du fleuve divin

Introduction

Dans la vie de l’église, nous avons besoin d’une compréhension correcte de la nature de la restauration du Seigneur. La restauration du Seigneur n’est pas une institution. Personne ne devrait donc nous dénominer en prétendant que nous appartenons à « l’église de la restauration. » Selon la Bible, il n’existe que des églises locales qui représentent le corps de Christ. Ce corps est constitué de tous les croyants qui ont vécu depuis le commencement de l’église. Cette vue est si grande, large et glorieuse ! Nous devons remercier le Seigneur d’une telle réalité merveilleuse. Dans cette étape de Sa restauration, nous comptons parmi ceux qui peuvent prier, « Seigneur, élève-nous et édifie-nous ensemble dans notre église locale. Nous sommes un avec Toi, et nous sommes un avec Ton économie. Nous sommes un avec toutes les autres églises pour le corps de Christ. »

Christ est la source, le contenu, et le fleuve divin qui dispense la vie

Dans Genèse 2 et Ézéchiel 47, nous avons vu deux portraits du fleuve divin. Le portrait dans Genèse 2 révèle les éléments de ce courant, tandis que le portrait dans Ézéchiel 47 dépeint l’opération de ce courant. Nous avons vu que ce courant, ou ce fleuve divin, est une personne. Nous ne devons donc jamais le confondre avec un mouvement. Ce fleuve divin est Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu l’Esprit—le Dieu trinitaire passé par un processus—expérimentés en tant que Christ. Cette merveilleuse personne nous atteint comme un courant. Ésaïe a prophétisé que Christ viendrait à nous « comme des courants d'eau dans un lieu desséché » (Ésaïe 32 :2). Christ, l’incarnation du Dieu trinitaire, est la réalité du fleuve divin. En tant que la fontaine d’eau vivante (Jérémie 2 :13), Il est la source, le contenu, et le produit du fleuve divin. Ce fleuve a Christ comme sa source et son contenu, et ce fleuve ne produit rien d’autre que Christ.

En tant que le fleuve de vie, Christ devient la joie à l’homme

Dans Son opération en tant que le fleuve divin, Christ amène la jouissance à ceux qui Le reçoivent. Selon Genèse 2 :10, le fleuve coule d’Éden qui signifie « agréable » ou le « plaisir. » Louons-Le ! Il désire devenir notre jouissance. Le Seigneur nous a dit aussi que quiconque Le boit expérimentera des fleuves d’eau vive qui couleront de son ventre (Jean 7 :37-38). Nous voyons donc que Christ n’est pas seulement la source de ce courant, mais aussi le courant lui-même qui opère dans chaque croyant régénéré.

Dans l’éternité, le fleuve coule du trône du Dieu rédempteur

Dans la nouvelle Jérusalem, ce fleuve de vie coule du trône de Dieu et de l’Agneau (Apocalypse 22 :1). Ce courant sortira éternellement du gouvernement (signifié par le trône) du Dieu rédempteur (l’Agneau).

Dans Son œuvre et Son opération, Christ devient un courant subjectif

Christ, dans Son œuvre, Son opération, et Son ministère, vient à nous comme un fleuve divin afin d’œuvrer et d’opérer en nous subjectivement. Chaque fois que nous touchons ce fleuve, nous sommes éclairés intérieurement, fortifiés, et satisfaits. Pourquoi ? Parce que Christ en tant que le courant de vie opère en nous subjectivement. Dans Son ministère du Nouveau Testament, Christ se dispense en nous en tant que la vie. Le fait de dispenser la vie divine constitue le ministère de Jésus Christ, et ceux qui participent au courant de Christ font partie de Christ Lui-même (1 Corinthiens 12 :12). C’est eux qui participent ensuite à emporter ce courant. De cette façon le fleuve divin du ministère du Seigneur est emporté et dispensé aujourd’hui. C’est ainsi que les apôtres Pierre, Paul et Jean, les pères de l’église, et tous les saints spirituels à travers l’histoire, y compris Watchman Nee, Witness Lee, et même nous, ont réussi à se faire inclure et impliquer dans le courant du ministère du Nouveau Testament de Dieu. À travers les âges, certains frères ont fonctionné comme des voies principales du courant de Dieu, mais nous devrions faire attention dans notre compréhension à ne pas limiter ce courant à un seul frère. Le ministère de Jésus Christ est grand et inclusif. Nous remercions le Seigneur pour cela.

L’expérience du courant divin nécessite le terrain correct

Le terrain correct pour que nous expérimentions Christ en tant que le courant divin est le terrain de l’église. Selon ce qui est dépeint dans Ézéchiel 47, le véritable courant ne peut être expérimenté que dans une église locale qui est correctement édifiée. Une église locale édifiée est l’endroit où le courant divin peut se trouver.

La Parole incarnée et divine a amené le fleuve divin à l’humanité

C’était en tant que la Parole incarnée et divine que Christ est arrivé à être ce fleuve de la vie divine pour l’humanité. Jean nous dit qu’au commencement le Dieu de gloire opérait comme la Parole vivante (Jean 1:1-14). Cette Parole vivante s’est manifestée en Jésus Christ, et était accompagnée de la vie. Cette vie était aussi la lumière. Ainsi, quand nous expérimentons la vie, nous expérimentons aussi la lumière. Lorsque nous jouissons de Christ en tant que la Parole avec la vie et la lumière, nous recevons aussi la grâce et la réalité. Autrement dit, la totalité de Christ, Son œuvre, Son accomplissement, et Son opération deviennent notre expérience en tant que la grâce, et sont saisis par nous en tant que la réalité. Si nous jouissons toujours de la grâce et de la réalité, nous nous trouverons dans l’expérience du fleuve de vie. Ceci semble être quelque chose de simple, mais l’expérience normale et quotidienne de la grâce et de la réalité est en fait quelque chose de merveilleux.

Pour être dans le fleuve divin, nous avons besoin de la parole

Selon Jean, le Dieu de gloire nous amène dans la gloire au moyen de la parole vivante. Voilà pourquoi nous devons passer du temps dans la parole de Dieu, la Bible. Trop de gens passent leur temps en s’occupant de l’argent ou d’autres choses. Nous devons passer du temps dans la parole, pas d’une façon morte, mais plutôt d’une façon qui nous amène dans le courant de vie.

Être dans le fleuve divin sous-entend la jouissance de la grâce et de la réalité

Une fois que vous expérimentez le fait d’être vivifié dans le courant divin, la vie dont vous jouissez vous amènera à la lumière. Vous serez éclairé. Le courant de vie vous amènera dans l’expérience d’habiter avec le Seigneur. Dans cette demeure mutuelle, vous expérimenterez de la grâce et de la réalité. Pendant presque une cinquantaine d’années de suivre le Seigneur, j’ai expérimenté ceci de plus en plus. Plusieurs matins, je me lève très fatigué. Ces jours-là, je peux toujours expérimenter Sa grâce. C’est très doux. L’expérience de la grâce est quelque chose de doux et de paisible. On ne peut pas très bien la définir, mais elle satisfait quand même. Il n’est pas forcément nécessaire de la proclamer à l’univers, mais la grâce est toujours là, nous soutenant, nous approvisionnant, et nous satisfaisant.

Aucun mouvement, aussi grand qu’il soit, ne peut remplacer le courant vivant avec sa grâce et sa réalité pour l’accomplissement du dessein de Dieu. À la fin des années 1960, et au début des années 1970, des milliers de jeunes sont venus au Seigneur pendant le soi-disant mouvement de Jésus. Beaucoup de croyants se trouvaient sur certains campus universitaires. Nous remercions le Seigneur de ce que tant d’étudiants sont venus à Christ à travers ce mouvement. Pourtant pendant cette période-là il n’existait pas d’enseignement solide de la parole, et très peu d’expérience de la vie et de la lumière parmi eux. Il n’existait pratiquement aucune expérience du fait que le Seigneur habite au milieu de nous, et la jouissance de la grâce et de la réalité était insuffisante. Un tel mouvement répandu ne pouvait donc produire ce que recherchait Dieu. Si nous voulons réaliser la volonté de Dieu aujourd’hui, nous devons connaître la réalité du courant divin.

Dans le courant divin, nous expérimentons la grâce et la réalité, et nous demeurons avec Christ pour la gloire de Dieu

Supposons que deux frères se disputent. Ils savent qu’ils sont sensés s’aimer l’un l’autre. Les anciens peuvent même leur dire de se serrer la main et de se réconcilier, mais en se serrant la main, il se peut qu’il n’y ait pas de grâce. Mais lorsque nous expérimentons ce courant, il y aura de la grâce. Parmi les saints dans une localité, il peut y avoir des différences dans la manière de vivre et dans les pratiques. Si l’église en question est pourtant remplie de grâce, elle sera saturée d’une douceur inexprimable. Même si l’un pratique d’une certaine façon, et un autre pratique quelque chose d’autre, tous s’aimeront les uns les autres. Une telle vie de l’église est vraiment inclusive. Tout croyant, jeune ou âgé, bien éduqué ou mal éduqué, nouveau ou pas nouveau, malgré son origine ou sa façon d’expérimenter le Seigneur, peut être nourri et chéri dans une telle vie de l’église. Dans un tel endroit, il est possible d’élever chaque saint à devenir un membre utile qui fonctionne dans le corps de Christ.

En parlant du courant, nous devons nous rappeler que le fleuve vivant nous donne la vie et la lumière, et produit une demeure mutuelle où nous demeurons avec Christ et Christ demeure avec nous. Dans cette expérience de la demeure mutuelle, il y a de la grâce et de la réalité. Cette expérience de Dieu en tant que la Parole, qui est sortie de la gloire comme un courant, nous amènera tous finalement dans Sa gloire.

Le fleuve divin est dépeint dans l’Ancien Testament

Selon l’Ancien Testament, Christ, dans Son œuvre et Son opération en tant que le fleuve divin, devient un élément nourrissant qui étanche notre soif et comble tous nos besoins pour l’édifice de Dieu (Exode 17 :6 ; Psaumes 105 :41). Même plus que cela, comme le fleuve qui plaît à Dieu, Christ dans Son courant nous amène la joie, la vie et la lumière (Psaumes 36 :8-9). L’Ancien Testament révèle aussi que Christ, comme la source ouverte, coule afin de laver le péché et l’impureté (Zacharie 13 :1). Quand nous jouissons de ce courant, le péché et l’iniquité sont engloutis.

En tant que la source d’Israël, Christ porte le témoignage de Dieu (Psaumes 68 :26). Christ, en tant qu’un courant, comble le besoin de Dieu aussi bien que le nôtre.

De plus, en s’écoulant de Ses saints, Il réjouit la ville de Dieu (Psaumes 46 :4). La présence du fleuve réjouit l’église. Lorsque nous sommes dans ce fleuve, toute dispute et toute exigence disparaissent. En jouissant de Christ comme le fleuve, nous serons tous des ruisseaux de bénédiction qui réjouiront la ville de Dieu. Quelle belle image ! Il y a un fleuve qui coule dans la vie de l’église dont tous les saints sont les ruisseaux. Aujourd’hui, chacun d’entre nous devrait se consacrer à devenir un ruisseau de joie dans la vie de l’église. En voyageant dans le désert, les enfants d’Israël sont arrivés à Élim. À Élim coulaient douze fontaines d’eau et soixante-dix palmiers (Exode 15 :27). Ce portrait indique que le Christ qui nous atteint en tant que ce courant devient notre repos complet, notre satisfaction, et notre protection, car le nombre « douze » est un nombre d’achèvement dans l’éternité.

En jouissant de la réalité de Christ en tant que le fleuve divin, nous jouirons de tous les aspects que signifient ces images dans l’Ancien Testament. Ces aspects du courant dépeints dans la parole nous permettent de savoir si nous sommes vraiment dans le courant. En expérimentant ces aspects dans la vie de l’église, nous saurons que notre vie de l’église est saine et qu’elle fait partie du fleuve divin.

Le fleuve divin est devenu un fleuve organique et pneumatique par la mort et la résurrection de Christ

C’est par la mort et la résurrection du Seigneur que le fleuve divin est devenu à la fois organique et pneumatique. Avant que le Seigneur soit allé à la croix, il existait, d’un certain sens, un courant à travers la Bible. Nous pouvons dire que Noé était dans le courant divin, de même qu’Abraham, Moïse et les enfants d’Israël. Bien que la nation d’Israël était dans le courant, à peu près tout ce qu’il pouvait faire, c’était de donner des problèmes à Dieu. Ceux qui ont expérimenté le courant de Dieu dans l’Ancien Testament l’ont expérimenté d’une façon objective, car le courant divin à l’époque n’avait pas l’effet subjectif que nous, les croyants du Nouveau Testament, avons réussi à connaître. Pour accomplir le dessein de Dieu, le fleuve divin devait devenir un fleuve qui opérerait organiquement à l’intérieur de l’homme.

L’aspect essentiel et économique du courant divin

Par la mort et la résurrection de Jésus Christ, le fleuve divin est devenu organique et pneumatique. Cela est l’aspect essentiel du fleuve divin aujourd’hui. Jean a témoigné que du sang et de l’eau se sont écoulés du côté de Christ à Sa mort (Jean 19 :34). Du sang s’est écoulé, signifiant la purification des péchés, en même temps que de l’eau, signifiant le fait que le courant était devenu un fleuve organique. Ensuite, par Sa résurrection, Christ est devenu un Esprit vivifiant (1 Corinthiens 15 :45) en tant que la substance du fleuve divin (Jean 20 :22). Dans la mort de Christ, de l’eau s’est écoulée de Son côté pour produire le fleuve organique, et dans Sa résurrection, Christ est devenu l’Esprit vivifiant en tant que la substance du fleuve divin. L’aspect essentiel du fleuve est donc le Christ pneumatique.

Aujourd’hui ce fleuve opère essentiellement et économiquement. L’aspect essentiel de la vie organique est signifié non seulement par l’eau qui s’est écoulée du côté de Christ, mais aussi par le souffle qu’Il a soufflé dans Ses disciples le jour de Sa résurrection (Jean 20 :22). L’aspect économique de ce courant a été pourtant expérimenté pour la première fois lorsque l’Esprit vivifiant est descendu sur les croyants le jour de la Pentecôte. Le fleuve coule dans les croyants, aussi bien que sur eux, depuis les vingt derniers siècles. Tout chrétien a reçu l’aspect essentiel de ce fleuve, et tout chrétien devrait compter sur le Seigneur d’être dans l’aspect économique de ce fleuve.

Le fleuve divin ne peut être apprécié en entier que dans le lieu que Dieu a choisi et désigné

Le fleuve divin ne peut être apprécié en entier que dans le lieu que Dieu a désigné, le lieu qu’Il a choisi de faire résider Son nom (Deutéronome 12 :26 ; 26 :2). Bien que le fleuve soit spirituel, le lieu où nous nous offrons à Lui est d’une grande importance. Voilà pourquoi l’Esprit, dans Ses aspects essentiel et économique, n’est pas complètement expérimenté par tous les croyants du Seigneur aujourd’hui. Watchman Nee remarque qu’afin d’avoir le courant de l’Esprit au seizième siècle, il aurait fallu nous joindre à Martin Luther, car le courant était avec lui pendant cette époque-là. Cependant depuis l’époque de Luther, l’Esprit s’est avancé. Aujourd’hui nous nous rendons compte que ce courant est avec les églises locales. Afin de jouir complètement du courant du Seigneur aujourd’hui, nous devons être là où Il fait résider Son nom. Dans l’Ancien Testament, le lieu était la ville de Jérusalem, mais dans le Nouveau Testament, le lieu est le terrain de l’église locale. C’est bien dans les églises locales que coule le fleuve aujourd’hui.

Quel que soit le nombre de personnes qui se réunissent comme l’église, c’est dans l’église locale que coule le fleuve. Que ce soit 20 ou 1 000 personnes qui se rassemblent sur le terrain local de l’unité, le terrain de l’unité est bien le site correct du fleuve. Nous devrions lutter pour l’accroissement de notre église locale, mais quel que soit le nombre de gens qui se réunissent ensemble, le terrain de l’église est là où le Seigneur coule aujourd’hui.

La dispensation du courant du fleuve divin continue à travers les ministères du ministère du Nouveau Testament

Christ dans Son ascension continue à couler comme le fleuve divin à travers ceux qui portent le ministère du Nouveau Testament. Combien de ministères y a-t-il dans cet unique fleuve ? Il n’y a qu’un ministère du Nouveau Testament. Dans Genèse 2, l’unique fleuve a coulé en quatre bras. Selon le livre des Actes, il semble qu’il y ait aussi quatre bras à mesure que ce fleuve commence à couler à travers les apôtres du Seigneur. Ces quatre ministères, ou quatre portions de l’unique ministère, ne se contredisent pas, mais se complètent et se soutiennent les uns les autres.

Il semble que les quatre bras du fleuve dans Genèse 2 puissent s’identifier avec les ministères de Pierre, de Jacques, de Paul et de Jean. Comment ces quatre bras peuvent-ils comporter un ministère unique ? Je crois que ceci peut se voir dans le ministère de Witness Lee, car son exercice dans le ministère a réussi à comporter les caractéristiques de ces quatre apôtres. Quand frère Lee œuvrait à Chefoo, en Chine, son ministère semblait correspondre à celui de Pierre. Pendant cette époque-là, ses paroles étaient intrépides et puissantes, et beaucoup de nouveaux ont été gagnés. Les saints là ont même tout vendu et ont déposé la valeur aux pieds des anciens pour la redistribution à ceux qui étaient dans le besoin. Le témoignage de l’église de l’époque était tout comme il était pendant les premiers jours de l’église à Jérusalem. Puis, quand frère Lee est venu à Taïwan, et je l’ai vu pour la première fois, il semblait exercer de plus en plus ce qui caractérisait le ministère de Paul. Il est bien entré dans la vision de Paul. Ceci a continué à travers les années pendant son séjour aux États-Unis jusqu’à vers 1990. Puis vers 1990, il nous a dit qu’il avait fini par apprécier le fait que Jean était en fait plus profound que Paul. Dans cette dernière étape de son ministère, il a commencé à mettre en valeur le domaine divin et mystique, et le fait que Dieu est devenu homme afin que l’homme devienne comme Dieu. D’après moi, frère Lee a assumé de plus en plus le ministère de Jean pendant ses dernières années. En outre, à travers sa vie dans son exercice personnel, frère Lee exerçait la piété pratique accentuée par Jacques. Quiconque communiquait avec frère Lee était impressionné par son exercice pieux dans toutes les affaires de sa vie quotidienne, soit en privé, soit en public. Ainsi, même dans la vie d’un frère, nous pouvons voir que les quatre ministères en deviennent un.

Le premier bras, Pischon, et le ministère de Pierre

Le premier des quatre bras dans Genèse 2, Pischon, pourrait peut-être correspondre au ministère de Pierre. On a donné à Pierre les clefs du royaume des cieux, et dans ses écritures, il a déclaré Dieu et Son opération. Le courant de Pischon, qui est relié à la production de l’or pur, de la pierre d’onyx, et du bdellium, représente l’œuvre du Dieu trinitaire pour Son édifice. En fin de compte, beaucoup à Jérusalem ont été sauvés pour l’église par la prédication de Pierre. Aspirons à ce que l’Esprit puisse se dégager pour couler librement, où que nous allions, afin que beaucoup soient sauvés ! Lorsque l’Esprit coule librement, les gens seront sauvés et deviendront du matériel pour l’édifice de Dieu. C’est bien ceci qui a caractérisé le ministère de Pierre.

Le deuxième bras, Guihon, et le ministère de Jacques

Nous pourrions dire que le fleuve Guihon représente le ministère de Jacques. Jacques était une personne agressive. C’est lui qui a écrit le premier épître du Nouveau Testament. Nous ne devrions pas mépriser son fardeau. Son ministère a accentué la perfection pratique des chrétiens. Jacques s’est rendu compte du besoin de la sainteté et d’une vie de piété. Il est vrai que si nous accentuons cet aspect hors du contexte de la vie, ceci ne deviendra qu’une obligation à faire. Cela, c’est quelque chose à éviter. Si nous essayons de nous conduire selon certaines normes de comportement, sans le débordement du fleuve divin, nous risquons de nous engager dans un exercice religieux dépourvu de Christ. Néanmoins, comme croyants, nous devrions nous soucier de la manière de notre comportement. Beaucoup pourraient crier des slogans au sujet de Jésus, mais qu’en est-il de leur vie quotidienne ? Nous ne devrions pas mener une vie relâchée, mais nous devrions plutôt faire attention à notre marche quotidienne devant le Seigneur. Notre conduite quotidienne devrait correspondre au courant divin ; elle devrait être le résultat du débordement du fleuve divin.

Nous devons aussi nous rappeler que Guihon entourait tout le pays de Cusch, qui représente la mauvaise nature immuable de l’homme. Jacques maintenait un niveau élevé que beaucoup ne pouvaient maintenir. Beaucoup de chrétiens étaient peut-être donc chassés de la vie de l’église, surtout les Juifs hellénistiques qui avaient été sauvés pendant les premiers jours de l’église par la prédication de Pierre. Nous devons nous rendre compte que malgré le degré de notre jouissance et de notre expérience de Christ, nous sommes toujours susceptibles à notre nature déchue. Pour résoudre ce problème, nous ne devrions pas faire introduire des lois et des règles, mais plutôt dispenser la vie qui déborde du fleuve divin. Ceci est la manière de Dieu d’approvisionner tout ce dont Il a besoin pour Son témoignage.

J’ai lu que Jacques avait des callosités sur ses genoux à cause du temps qu’il a passé en s’agenouillant en prière. Ce frère pieux a été finalement martyrisé. Jacques a expérimenté les premiers temps de l’église à Jérusalem, où Pierre pouvait dire, « Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Actes 3 :6). L’audace de Pierre était uniquement dans le nom de Jésus. Pourtant, pendant le ministère de Jacques, les églises sous le soin de celui-ci semblaient détourner leur attention de la vie à la loi. Beaucoup ont été chassés de la vie de l’église à cause de cela, et beaucoup qui sont restés dans l’église ont perdu Christ comme leur centre. Quelques années plus tard, lorsque Paul est arrivé à Jérusalem, ceux qui étaient avec Jacques ont dit à Paul de voir combien de milliers de Juifs avaient cru et étaient zélés pour la loi. Paul était dans les cieux, et il se tenait ferme pour Christ seul, mais Jacques a amené les saints à rentrer à la religion terrestre. Jacques a fini par se tenir pour Christ plus la loi. Nous devons nous rendre compte que la conduite sainte que Dieu recherche de nous provient de Christ seul. Dans les églises, nous devons prendre soin de maintenir notre position pour Christ et Christ seul, et de ne jamais permettre à aucun « plus » (comme « Christ plus quelque chose d’autre ») de nous arnaquer du fleuve divin.

Le troisième bras, Hiddékel, et le ministère de Paul

Au milieu de cette situation, le ministère de Paul est devenu puissant. Le ministère de Paul semble être signifié par Hiddékel, le troisième bras par lequel a coulé le fleuve. Le message de Paul peut se prononcer ainsi : « Aujourd’hui, Dieu parle dans le Fils. Qui est le Fils ? Le Fils a été établi héritier de toutes choses, et c’est par Lui que l’univers a été créé. Il est le resplendissement de la gloire de Dieu. Vous êtes venus au Christ qui est tout dans l’économie de Dieu. N’hésitez pas ! Sortez complètement de la religion juive, et fixez-vous uniquement sur Christ ! » Ceci était le fardeau de Paul. Jacques avait fait introduire un élément qui frustrait l’édification organique du corps de Christ. L’église à Jérusalem, par exemple, n’était plus organique, car la loi était venue remplacer Christ. Lorsque certains frères sont « venus d’auprès de Jacques, » la Bible nous dit que Pierre même a été assujetti (Galates 2 :12). Mais pas Paul ! Lui était absolu pour l’économie de Dieu, et il ne pouvait supporter la moindre chose qui risquait de contester la suprématie de Christ.

Hiddékel veut dire « rapide, puissant, fort. » Autrement dit, Hiddékel sous-entend quelque chose de vainqueur. Le ministère de Paul était rempli de puissance, de vérité, d’éloquence, et d’énergie. Paul était possédé par les révélations qu’il avait reçues, et il s’est rendu compte que l’économie de Dieu ne pouvait être réalisé que par ceux qui s’occupaient de Christ même au détriment de leur propre vie. Voilà pourquoi Paul pouvait vaincre dans des situations où d’autres frères ne le pouvaient pas. Par exemple, pourquoi ni Pierre, ni Apollos ne pouvaient-ils rien faire pour aborder le problème à Corinth, où leurs noms étaient mis en jeu pour diviser l’église ? Seul Paul a pris la peine de se mettre dans cette situation difficile, car il n’était pas simplement le maître des Corinthiens, mais même leur père. La raison pour ceci, c’est que dans son ministère, Paul servait avec des vertus humaines constituées des attributs divins. Le courant de Hiddékel était vers l’orient, ce qui indique qu’il coulait vers le but et la gloire de Dieu. C’est ceci qui caractérisait le ministère de Paul, qui était destiné à la gloire.

Le quatrième bras, l’Euphrate, et le ministère de Jean

Le quatrième et le dernier bras, le fleuve Euphrate, pourrait correspondre au ministère de l’apôtre Jean. L’Euphrate veut dire « odorant, doux. » En lisant les écritures de Jean, nous n’apercevons pas de puissance, mais plutôt de la douceur. Le ministère de Jean était constitué des riches expériences de Christ. Jean pouvait parler de Jésus d’une manière douce, en disant, « Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie » (1 Jean 1 :1). Pouvons-nous parler ainsi de Jésus ? Les écritures de Jean sont profondes. Ce doux ministère de vie est un ministère d’amour. Dieu est amour, et lorsque nous demeurons en Dieu, nous demeurons dans l’amour, et nous aimons les frères. Ce doux ministère de vie est oint du Christ actuel, et nous dirige à demeurer uniquement en Lui. Ceci est merveilleux.

Le ministère de Jean était concentré sur la croissance de vie pour l’édification du corps parmi les églises locales. Son intention n’était pas de vaincre à la manière de Paul, mais de dispenser la vie avec douceur. Il a parlé aux pères, aux jeunes gens, et aux enfants dans la vie de l’église. Son ministère a finalement produit une bonne communion douce entre les serviteurs du Seigneur et les églises. Entrer en communion avec Jean, c’était entrer dans la communion dont il jouissait avec le Père et le Fils. Lorsque nous sommes amenés dans une telle communion, nous pouvons témoigner que le Père est présent, aussi bien que le Fils. Que cela est doux !

Conclusion

Bien que je ne puisse pas dire que ces quatre bras correspondent définitivement aux ministères critiques de ces quatre frères, j’ai bien le sentiment que la correspondence est assez logique lorsque nous considérons l’expérience et la pratique des frères. Dans l’âge du Nouveau Testament, quiconque désire participer à la dispensation de ce fleuve divin ne peut pas dévier de ces quatre aspects du ministère du Nouveau Testament—l’aspect de l’engendrement, l’aspect du perfectionnement, l’aspect de la révélation de l’économie de Dieu, et finalement l’aspect de la vie.

Dans Apocalypse 22, on ne trouve plus les bras de cet unique fleuve qui coule du trône de la nouvelle Jérusalem, car dans l’éternité il n’y aura plus besoin de ce que représentent les bras. L’engendrement, le perfectionnement, les révélations, et l’édification en vie, seront tous complétés. Seul un fleuve s’écoulera du trône de Dieu et de l’Agneau. À cette époque-là, tout aura été accompli, et pour l’éternité, nous jouirons d’un fleuve, le Seigneur Lui-même, comme notre satisfaction. Louons le Seigneur pour cela! Que nous puissions tous réussir à connaître le Seigneur comme le fleuve qui coule, individuellement et corporativement, pour notre avancement actuel. Louons-Le !

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