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UNE ACTION NOBLE

Watchman Nee

Marc 14.9 dit : « En vérité, je vous le dis, partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait. »

Selon les paroles du Seigneur dans ce verset, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, on racontera aussi cette histoire directement après. Si l'évangile est prêché, mais sans que cette histoire soit racontée, quelque chose manquera. Par conséquent, nous devons narrer cette histoire aujourd'hui. Le Seigneur m'a montré cela quand je priais hier.

Quand cette histoire a-t-elle eu lieu ? Lisons le verset 1 : « La fête de Pâques et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment se saisir de Jésus par laruse et le mettre à mort. » La croix était en vue! L'ombre de la croix était en vue!

Quel est l'aspect le plus important de cette histoire ? Nous pouvons l'exprimer avec ces paroles dans 1 Pierre 3.15 : « Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur. » Sanctifier est un verbe.

Cette histoire révèle une manière pratique de réaliser ce verset. Cette histoire demande aux hommes de ne faire qu'une chose : sanctifier Christ comme Seigneur. Les paroles du Seigneur : « Partout où la bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait », nous instruisent que la prédication de l'évangile doit produire ce genre de fruit. Cette histoire nous révèle ce que signifie cette sorte de fruit.

« Une femme entra [Marie – Jn 12.3]... Elle tenait un vase d'albâtre qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix. » Le nard pur est très précieux, et le nard pur de grand prix est sans pareil. Ce nard pur de grand prix était conservé dans un vase d'albâtre, lui aussi très précieux. Nous pouvons offrir au Seigneur uniquement ce qui est très précieux.

« Elle brisa le vase. » Pourquoi a-t-elle fait cela ? Cette sorte de nard pur venait de Perse, et briser le vase était la seule manière de faire sortir ce parfum. Par ce moyen, on empêchait à quiconque de le reproduire ou l'imiter.

« Et répandit le parfum sur la tête de Jésus. » Après cela, la maison était remplie de l'odeur du parfum (Jn 12.3). L'odeur ne se limitait pas ) cette maison; nous pouvons encore sentir le paefum en lisant ce passage aujourd'hui! Même la maison dans laquelle nous nous réunissons en ce moment semble remplie de la bonne odeur! Cet amour envers le Seigneur et cette consécration à Lui est certainement une odeur qui a duré jusqu'à nos jours et qui durera jusqu'à l'éternité.

Jean 12.3 dit qu'elle « en répandit sur les pieds de Jésus et lui essuya les pieds avec ses cheveux. » Elle a placé sa gloire aux pieds du Seigneur! La gloire d'une femme est représentée pas ses cheveux (1 Co 11.15).

Au début on pouvait voir la femme, mais ensuite on pouvait la sentir. Elle a provoqué non seulement la critique des hommes, mais aussi leur indignation. Pourtant, elle les a tous ignorés et ne s'en est pas souciée, comme elle ne se souciait pas de se trouver dans la maison d'un lépreux. Elle ne pensait pas à l' état actuel de sa famille ni à ses difficultés futures. Elle ne s'intéressait pas aux critiques ni à l'indignation d'autrui. Elle avait simplement agi.

Elle a fait une offrande au Seigneur en « risquant tout »! Nous devrions agir de manière aussi audacieuse et enthousiaste. « Et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. » C'est la consécration absolue. La consécration revêt deux significations. Elle signifie d'une part offrir quelque chose au Seigneur, et d'autre part, que la personne consacrée est séparée, uniquement pour le Seigneur, d'une manière dévouée.

Le parfum sert à la sanctification. Le tabernacle, avec tous les ustensiles, était oint. Le mot Christ signifie le « Messie », l'Oint. Nous devons sanctifier ce Christ qui a été oint comme Seigneur. Nous devons L'oindre et Le reconnaître comme Seigneur, même comme notre Seigneur. Nous devons tout Lui offrir et tout remettre au Christ. N'ayons pas peur de Le suivre aveuglément ni de L'aimer trop ardemment. Lorsqu'un jeune chrétien a dit au revoir à un homme plus âgé, ce dernier lui a répondu : « Je n'ai qu'un seul souhait, que tu aimes Christ ardemment! » Il n'y a pas de limite à notre amour pour le Seigneur, à notre service pour Lui, à notre obéissance et à not allégeance à Lui; il est impossible de trop en faire dans ces dommaines. Le Seigneur aime que nous L'aimions éperdument. Il aime que nous L'aimions au-delà de la raison et de l'affection humaine. Pour Lui, l'évangile devrait produire dans les hommes le sentiment d'être contraints par Sa mort, de sorte qu'ils L'aiment, se consacrent à Lui et Lui obéissent complètement, au point que leur entourage les considèrent comme trop extrèmes.

Notre consécration au Seigneur est fondée sur notre appréciation de Lui. Pour ceux qui croient, le Seigneur est précieux(1 P 2.7). Pierre savait ce que signifiait cette parole. C'est la raison pour laquelle dans ses Epîtres, il a utilisé l'adjectif précieux à maintes reprises. Il a lié ce terme au sang, à la foi, à la pierre, aux vertus, etc.

Comment les disciples ont-ils réagi lorsque Marie a accompli cette action ? « Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : A quoi bon perdre ce parfum ? » (Marc 14.4). Ils pensaient que c'était un gâchis. Mais sur qui avait-elle répandu le parfum ? Celui qui était oint, n'était-Il pas digne de ce parfum ? Ce parfum a été versé sur le Seigneur. Si cela avait été du gaspillage, cela aurait impliqué que le Seigneur n'en était pas digne. Le Seigneur, n'était-il pas digne de ce parfum ? Tout ce qui est appliqué au Seigneur n'est jamais du gaspillage. Ceux qui n'ont jamais aimé le Seigneur de tout leur coeur croient que trop de consécration et d'obéissance est un gâchis. Aux yeux humains, obéir au Seigneur, L'aimer et abandonner tout pour Lui semble parfois être exagéré et un vrai gâchis, mais de telles critiques révèlent uniquement le niveau d'amour que possèdent ceux qui critiquent.

« On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres » (verset 5). Ils avaient une meilleure façon d'utiliser l'argent : le donner aux pauvres. Ils pensaient que servir le Seigneur était excessif, tandis que servir l'homme ne l'était pas ? Si un homme ne possède pas d'amour pour Christ, il remplacera sans doute l'amour qu'il devrait offrir au Seigneur par les oeuvres qu'il accomplit au nom du Seigneur. Si un homme pense qu'offrir ce qu'il y a de meilleur au Seigneur est du gaspillage, il dépensera sans doute ce qu'il possède de mieuxsur les hommes. Si un homme n'est pas un chrétien, il garde tout pour lui-même. S'il est chrétien, il sait qu'être égoïste n'est pas bon. Voici donc la question : sur qui devrait-on dépenser les trois cents deniers ? Ils seront dépensés soit sur Christ soit sur les hommes. Il est dommage que beaucoup de croyants aujourd'hui ressemblent aux disciples de cette époque. Leur coeur n'est pas uniquement donné à Christ; ils ne possèdent pas la chasteté et l'amour ardent pour Christ. Pour le remplacer, ils entreprennent de durs labeurs.

« Et ils s'irritaient contre cette femme » (verset 5). Au début, ils critiquaient seulement et plus tard, ils s'ieeitaient contre la femme. Pourtna, Marie ne pouvait pas garder le parfum simplement à cause de leur irritation, et le vase fut brisé et le parfum fut répandu. Il n'est pas possible de retirer un sacrifice de l'autel. Marie a osé faire cette offrande à cause de son amour pour le Seigneur et ne s'inquiétait ni des critiques ni de la fureur d'autrui.

Quelle était la réponse de notre Seigneur ? Il a dit : « Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? » (verset 6). Le Seigneur donnait à Marie le droit de L'aimer et Lui obéir aveuglément. Il ne fallait pas la critiquer, car cela lui ferait de la peine. Oh! même si nous aimons le Seigneur trop ou Lui offrons trop, Il nous pardonnera quand même! Le Seigneur pensait que si les disciples pouvaient L'aimer autant que Marie L'aimait, ce serait merveilleux. Mais s'ils ne le pouvaient pas, ils ne devraient pas empêcher autrui de L'aimer ainsi. Nous ne devrions pas toucher ceux qui aiment le Seigneur, et nous ne devrions pas leur faire de la peine.

Cette action de Marie était sans doute un gaspillage excessif aux yeux de l'homme. Pour l'intelligence ordinaire, utiliser un peu de parfum suffisait; il ne fallait pas utlilser du nard pur. Et même si on en utilisait, il ne fallait pas le garder dans un vase d'albâtre. Même si on utilisait un base d'albâtre, il ne fallait pas dépenser trois cents deniers pour l'acheter. Les disciples étaient incapables de ne pas critiquer et se sont irrités. Mais selon le Seigneur, on ne devait pas critiquer une telle action. Le Seigneur a dit : « Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? » Selon Lui, leurs critiques et leur fureur lui causaient de la peine. Mais le Seigneur considérait l'acte de Marie acceptable. C'est la raison pour laquelle Il a dit : « Elle a fait une bonne action à mon égard »! L'action de Marie était bonne et ne devrait pas subir des critiques.

A l'époque, avec trois cents deniers, on pouvait acheter un esclave. Cela suffisait à embaucher plusieurs ouvriers pendant quelques mois. Quand le Seigneur se rendit à Béthanie et séjourna dans la maison de Marie, Marthe était en train de servir; elle n'avait pas d'esclave pour l'aider. Cela montre qu'ils n'étaient pas riches. Mais Marie ne se souciait ni de son aise ni de son confort; elle a tout dépensé sur le Seigneur. Nous ne pouvons jamais agir excessivement lorsque nous aimons et servons le Seigneur. Dépenser tout sur le Seigneur n'est pas un gâchis.

« Elle a fait un bonne action à mon égard » (verset 6). Le Seigneur s'opposait au concept des disciples, qui croyaient qu'une telle onction et consécration à Lui était du gaspillage. Le Seigneur a dit que c'était une bonne action, et non pas un gâchis. C'est une bonne action de L'aimer trop, de trop Lui et de s'épuiser à son service; il ne s'agit pas d'un gâchis. C'est une bonne actrion de L'aimer au point où nous oublions les critiques de ceux qui sont pluys âgés dans le Seigneur. C'est un bonne action de L'aimer au point où nous ignorons les besoins des pauvres dehors. Ce n'est pas un gâchis. C'est une bonne action de L'aimer au point où nous dépensons tout pour Lui. Ce n'est pas du gaspillage. Le Seigneur croit que nous ne pouvons pas agir excessivement face à Lui. Notre amour envers Lui ne peut jamais être exagéré. Notre obéissance à Lui ne peut jamais être excessive. L'opinion de l'homme importe peu, la critique de ceux qui servent ensemble importe peu, car le Seigneur dit que c'est une bonne action. La prédication de l'évangile réussit non seulement à enboyer les pécheurs au ciel, mais fait de chque personne sauvée un amoureux de Christ. C'est la raison pour laquelle l'Ecriture dit : « Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur, qu'il soit anathème! » (1 Co 16.22).

Cette parole du Seigneur devrait satisfaire toutes les Maries. Si nous attendons l'approbation de nos co-disciples, nous vivrons selon la sagesse mondaine, et nous ne pourrons pas nous consacrer au désir du Seigneur. Nous debons nous satisfaire de l'approbation du Seigneur, et ne pas nous soucier de la critique des hommes.

Le Seigneur ne s'opposait pas à l'idée de donner qux paubres. Il s'opposait uniquement à leur remarque que l'action de Marie était excessive et qu'agir comme elle l'avait fait à Son égard était du gaspillage. Il leur a dit : « Car vous avez toujours les pauvees avec nvous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous le voulez, mais moi, vous ne m'avez pas toujours » (Mc 14.7). Le Seigneur impliquait qu'il y aurait veaucoup d'autres occasions pour faire du vien aux pauvres, mais qu'ils manquaient de temps pour Le servir.

« Elle a fait ce qu'elle a pu » (verset 8). L'important ici n'est pas combien a été fait, mais combien il reste après le don. Pour un homme riche, donner un peu au Seigneur n'est pas difficile, mais il est difficile à un homme pauvre d'offrir tout ce qu'il possède au Seigneur. « Elle a fait ce qu'elle a pu. » Elle n'a rien gardé pour elle-même. Cette action est louable à cause de l'adjectif « tout ». Sans donner « tout », il n'y a pas d'amour. Si nous aimons Dieu, nous devons aimer avec tout notre coeur, toute notre âme, toute notre force et toute notre intelligence. Souvent, notre attitude envers le Seigneur ressemble à notre attitude envers un chauffeur de taxi. Parfois, nous donnons quelques au chauffeur, mais pour nous c'est un gaspillage de donner même quelques pièces au Seigneur. Une telle attitude est une honte!

Pourquoi Marie a-t-elle fait cela ? Considérons ce que dit le Seigneur.

« Elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture » (verset 8). Deux jours plus tard, le Seigneur allait mourir. Dans l'Evangile selon Matthieu, le Seigneur a dit quatre fois aux disciples qu'Il allait mourir, mais ils n'ont pas compris. Seule Marie a compris. Elle a compris que le Seigneur allait mourir pour elle et qu'Il allait mourir pour la délivrer de la punition de l'enfer. Elle aimait le Seigneur et elle devait L'oindre. La vraie puissance de l'amour envers le Seigneur est le fruit de la mort du Seigneur. Ceux qui ne comprennent pas la mort du Seigneur ne peuvent pas vraiment L'aimer.

Nous devons être à l'heure pour oindre le Seigneur. Après la résurrection du Seigneur, c'était trop tard! Marie Madeleine avait acheté du parfum et était allée tôt le pemier jour de la semaine pour oindre le corps du Seigneur, mais elle n'a pas pu le faire. Le Seigneur était ressuscité, et c'était trop tard.

« D'avance embaumé mon corps. » C'est Christ. C'est aujourd'hui l'heure de nous consacrer au Seigneur. Si nous attendons, il sera peut-être trop tard! Après la résurrection du Seigneur, c'était trop tard pour L'oindre. Après notre résurrection, il sera trop tard pour nous consacrer à Lui et L'aimer d'un coeur simple. Au temps de la résurrection, même s'il y a mille mondes, nous les abandonnerons tous sans hésitation pour aimer le Seigneur Jésus. Mais c'est à présent que nous avons besoin de la plénitude de l'amour que nous aurons pour Lui après la résurrection. C'est maintenant l'heure d'aimer le Seigneur.

Romains 6 parle de présenter nos membres à Dieu. Romains 12.1 parle plus particulièrement de présenter nos corps. Il s'agit d'une consécration totale. Il est plus facile de présenter les membres; présenter le corps est difficile. Une telle action, toutefois, est sainte. La vraie sainteté provient d'une consécraiton absolue. Cette action est aussi raisonnable; ce n'est pas un gâchis. Puissions-nous nous offrir absolument au Seigneur, et puissions-nous L'aimer, Le servir et Lui obéir tant que dure aujourd'hui.

Extrait traduit de Collected Works of Watchman Nee (Les oeuvres complètes de Watchman Nee), volume 19, p. 601-607.